Joe Biden sera-t-il un président vert ?

Premier geste à accomplir pour l’éventuel président Biden, qui entrera en fonction en janvier 2021, faire table rase des décisions prises depuis quatre ans sur le plan de l’environnement. Mais l’œuvre de Donald Trump ne sera pas simple à effacer.

Réintégrer l’accord de Paris

« Le défi consiste à remédier aux lacunes et faiblesses que Donald Trump a créées ou exacerbées, comme le retrait de l’accord de Paris, ou l’affaiblissement des règles sur les émissions de gaz à effet de serre », estime Ann Bostrom, professeur en politiques environnementales de l’Université de Washington, à Seattle (État de Washington). Sselon elle, ce devrait donc être la priorité de l’administration Biden. Au lendemain de l’élection étasunienne, mercredi 4 novembre, les États-Unis sont officiellement sortis de l’accord de Paris, trois ans après l’avoir notifié. L’accord vise, rappelons-le, à limiter à 1,5 °C l’augmentation de la température moyenne sur Terre par rapport à l’ère préindustrielle.

Un départ qui n’avait pas eu les effets que Donald Trump escomptait, car le pays est demeuré le seul à l’avoir quitté. Mais pendant les années d’attente entre l’annonce et la sortie effective, les États-Unis ont pu perturber les négociations climatiques à l’ONU, note Lucile Dufour, responsable des politiques internationales au Réseau action climat, « par exemple, sur les financements apportés au Fonds vert », fonds qui permet aux pays les plus vulnérables de recevoir des aides des pays les plus développés pour l’atténuation ou l’adaptation au changement climatique. Sur cette période, les États-Unis n’ont aussi pas proposé, à l’instar des pays membres de l’accord, de contribution nationale à la réduction des gaz à effet de serre (GES), alors qu’ils sont pourtant le deuxième pays émetteur dans le monde, après la Chine.


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Auteur: Alexis Gacon Reporterre
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