Journée anti-patriarcale à Montpellier : quand lutter rime avec gaieté

Sur chaque visage, un sourire. Dans tous les regards, une joie partagée d’être là, ensemble. Des rires, des chants, de la musique et des danses, le soleil n’est pas le seul, ce dimanche 19 septembre, à faire rayonner le parc de la Guirlande dans le quartier de Figuerolles à Montpellier. Bien loin du calme habituel du lieu, voilà que, dès 10 heures ballons gonflables et autres décorations sont accrochées aux arbres. Parce que quitte à vouloir détruire le patriarcat, autant le faire en couleurs.

Après un premier report dû à la pluie, le beau temps était cette fois au rendez-vous pour cette « rencontre des femmes et diversités de genre qui luttent », organisée par de nombreux collectifs montpelliérains, avec en premier lieu les Sudakas, la caravane de convergences pour les autonomies et résistances, ou encore CQFAD+. Un vrai moment d’échange et de partage en non-mixité choisie – comprenez sans hommes cisgenres – autour de différents ateliers proposés aux participant∙es.

Un seul mot d’ordre : bienveillance

Assis∙es en cercle à même le sol, par petits groupes, les quelque 50 participant∙es, pour la plupart des militant∙es montpelliérain∙es, s’adonnent à une première activité de groupe de parole. « Quels sujets aimeriez-vous évoquer ? », demande-t-on pour débuter. Les idées ne manquent pas. Violences sexistes et sexuelles, éducation et socialisation des enfants, relations hommes/femmes, transidentité, validisme, inceste… Les thèmes abordés sont nombreux et divers. Pendant près de deux heures, les activistes échangent, débattent ou évoquent des expériences personnelles. L’occasion pour chacun∙e de partager des préoccupations ou des positions parfois différentes, toujours avec le même objectif : lutter contre les différentes formes de domination.

« C’est très intéressant de participer à ces cercles de paroles, témoigne une participante. On peut débattre et apprendre plein de choses. C’est vraiment un espace safe où on se sent assez bien pour dire des choses personnelles si on en a besoin, et en même temps, on n’est pas obligé si on n’en a pas envie, et personne ne vous juge pour ça. J’aimerais faire ça beaucoup plus souvent ! » Une vision qui semble partagée par toustes si l’on en croit les discussions qui se poursuivent gaiement pendant le repas.

Il faut voir le regard étonné des personnes, pensant promener leur chien tranquillement au parc, se trouvant surprises par l’effervescence du lieu. Alors qu’à gauche, un petit groupe s’active…

La suite est à lire sur: www.lamuledupape.com
Auteur: Clara Maillé