Cela fait maintenant 8 mois que nous avons été touchés par la première vague du COVID. 8 mois qu’a été mis au grand jour le fait que notre système de santé, que le monde entier nous enviait, n’était plus performant parce que les politiques successives n’avaient cessé de le casser. 8 mois que des associations demandent la fermeture des centres de rétention et une mise à l’abri digne des personnes à la rue. 8 mois pendant lesquels rien n’a été fait pour que la catastrophe sanitaire qui s’était déroulée ne se reproduise plus jamais.
Le Segur de la santé n’a répondu en rien aux principales revendications des personnels hospitaliers pour des soins de qualité : des postes et des lits. Nous sommes désormais face à une nouvelle vague d’hospitalisations et le gouvernement n’a pour seules réponses qu’une série de mesures toutes plus liberticides les unes que les autres visant à pallier aux défaillances du système hospitalier.
Depuis 20 ans ce sont plusieurs dizaines de milliers de lits qui ont été supprimés, 8000 sur les 2 dernières années. Les « 12500 lits de réanimation » annoncés par le ministre de la santé sont un mythe : pas un lit n’a été créé, il s’agit de lits existants pouvant être transformés, mais à quel prix ? Il est intolérable que pour la seconde fois de nombreux patients souffrant d’autres pathologies, parfois graves, se voient refuser l’accès aux soins à l’hôpital. Selon les premières estimations plusieurs milliers en mourront et plusieurs dizaines de milliers subiront une dégradation de leur état de santé.
Il y a quelques jours Olivier Veran lançait un appel à l’aide aux personnels soignants. De qui se moque-t-il ? Depuis des années les suppressions de postes s’enchaînent, 300 au CHU de Toulouse en 5 ans. Depuis des années les conditions de travail se dégradent à tel point que désormais la « durée de vie » d’une infirmière à l’hôpital n’est…
Auteur: IAATA
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