Jours tranquilles à Tripoli

Nous avons retrouvé l’intégralité de cette séquence, qu’Al Jazeera n’a jamais diffusée. Dans une première partie, on voit ces soldats, vivants, alors qu’ils viennent d’être capturés par… des insurgés. Ils sont alignés sur des canapés, dans la pièce d’une maison. Les insurgés interrogent leurs prisonniers, en éructant. Ses sabres à la main, ils les menacent, les accusant de leur avoir tiré dessus. Les soldats tentent de répliquer mais ils ne peuvent guère s’exprimer, leur voix étant couverte par les hurlements de leurs geôliers. Un prisonnier, noir, est accusé d’être un mercenaire. Plus tard, nous retrouverons sa famille qui nous présentera son livret militaire de l’armée régulière libyenne.

Dans la séquence suivante, les 10 corps sont alignés dans une cour en terre battue. Des hommes, invisibles à l’écran, discutent autour des cadavres. L’un d’eux s’inquiète, soudain : « Il y en a un qui n’est pas mort, il bouge encore… »

Il n’y aura aucun survivant.

Chaque nuit, des explosions rythment le sommeil agité des habitants de Tripoli.

Les dernières en date depuis la fin avril visent clairement l’élimination physique de Mouammar Kadhafi, même si les stratèges de l’alliance atlantique s’en défendent. Sa résidence de Bab Al Azizia a été frappée plusieurs fois. Faisant des victimes civiles, dans tous les cas.

Le reste de la ville est calme, mais les partisans du leader libyen veillent. A chaque carrefour ou sur les larges avenues de la capitale, des hommes se relaient jour et nuit afin de contrôler les véhicules, leurs occupants et leur éventuelle cargaison. Tous ces check point sont tenus par des civils.

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Auteur: Blast info