Julian Assange : un combat pour la liberté

Ce qui est essentiellement reproché à Julian Assange, c’est d’avoir dénoncé des crimes de guerre. Mais celui qui dénonce un crime ne peut être traité comme celui qui commet ce crime. Sauf quand le pouvoir est criminel. Il est juste de dénoncer les crimes de guerre commis par la Russie. Pourquoi serait-il moins juste de dénoncer ces crimes quand ils sont commis par les États-Unis ?

Il est juste de dénoncer la parodie de justice subie par Alexei Navalny en Russie. Pourquoi serait-il moins juste de dénoncer la procédure kafkaïenne subie par Julian Assange ? Certains se retranchent derrière les décisions de la justice britannique. Mais Montesquieu disait déjà : « Il n’est pas de plus cruelle tyrannie que celle que l’on exerce à l’ombre des lois et sous les couleurs de la justice ».

Julian Assange incarne un déni du droit et de la démocratie. C’est la figure la plus emblématique des atteintes aux libertés que nous subissons au quotidien. Et à travers lui, c’est le journalisme qui est attaqué. La Cour européenne des droits de l’homme, qui a déjà jugé que « la liberté de l’information ne concerne pas seulement les idées accueillies avec faveur, mais surtout celles qui heurtent, choquent ou inquiètent l’État ». Le rôle du journaliste n’est pas d’être un chien de garde de l’ordre établi. Pour Albert Londres : « Le rôle du journaliste n’est pas d’être pour ou contre. Il est de porter la plume dans la plaie ». Pour George Orwell « En ces temps d’imposture universelle, dire la vérité est un acte révolutionnaire ».

Julian Assange est surtout un prisonnier politique au cœur d’un pays qui se dit démocratique. Amnesty International, qui soutient Julian Assange définit un prisonnier politique comme « une personne emprisonnée pour des motifs politiques, c’est-à-dire pour s’être opposée, par des actes, au pouvoir en place ».

C’est un exemple pour nous tous, car…

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Auteur: Mathilde Dalverny