Julien Denormandie se viande

Le ministre de l’Agriculture et de l’Alimentation, Julien Denormandie, ne cesse d’affirmer qu’il souhaite concilier environnement et agriculture. Dans les faits, il refuse le dialogue avec les associations environnementales, reprend mot pour mot les arguments des industriels au sujet des nouveaux organismes génétiquement modifiés (OGM) et répand des fausses informations pour défendre l’industrie de la viande. Retour sur une stratégie de conciliation qui porte bien mal son nom.

Un homme de dialogue… avec les industriels

Publiquement, Julien Denormandie se dit attaché au débat sur les questions agricoles. Or depuis sa prise de poste en juillet 2020, il n’a donné suite à aucune des sept demandes de rendez-vous de notre association. Il n’y a pas que nous qui trouvons porte close au ministère de l’Agriculture. Depuis sept mois, ce sont des dizaines de demandes de rendez-vous, émanant aussi bien d’organisations de développement agricole, que d’associations environnementales ou de consommateurs et consommatrices, mais aussi de la plateforme Pour une autre PAC (dont nous faisons partie) qui sont restées lettres mortes.

Nous ne doutons pas cela dit que Julien Denormandie soit un homme à l’écoute. Pour s’en convaincre, il suffit de se pencher sur les arguments qu’il a utilisés pour défendre ses récentes prises de position sur les menus sans viande et les nouveaux OGM. Ils constituent une réplique conforme des arguments utilisés par les industries de la viande (Interbev) ou de l’agro-chimie et par les semenciers comme Monsanto-Bayer. Démonstration.

Menus sans viande : il suffira d’un tweet

Il aura suffi d’une décision de la ville de Lyon pour déclencher une polémique qui a pris des proportions délirantes. Afin de se plier aux contraintes sanitaires, la municipalité a décidé de servir temporairement un menu unique sans viande dans les cantines scolaires, comme l’avait fait l’équipe municipale précédente dirigée par Gérard Collomb sans qu’à l’époque cela ne suscite une quelconque réaction. Mais cette fois, le gouvernement a sauté sur l’occasion pour dénoncer par la voix de Gérald Darmanin, ministre de l’Intérieur, et de Julien Denormandie l’arrivée d’une “idéologie scandaleuse” fruit d’une ”écologie de l’entre soi” dans l’assiette des enfants. Portée par les tweets des deux ministres et instrumentalisée politiquement, la polémique a pris de l’ampleur.

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Auteur: Greenpeace France