Jusqu'où ne pas aller trop loin ?

Photo de Noël de Andrii Pilshchykov des Forces aériennes Ukrainiennes, 24 décembre 2022.

La plupart des lignes rouges, réputées « infranchissables », qui avaient été établies à partir de mars-avril 2022, au début des livraisons de matériels, ont sauté les unes après les autres :
 la mise en ligne des chars Leopard 2 allemands, des M1 Abrams américains, des Challenger 2 britanniques, des blindés AMX-10 ou des canons Caesar français ;
 l’entrée en lice d’avions de combat MiG-29 polonais et slovaques, ou de chasseurs Su-25 nord-macédoniens ;
 l’arrivée des premiers F-16 « européens » ;
 les tirs de missiles longue portée, comme les Storm Shadow ou Scalp franco-britanniques.

En dépit des menaces proférées quotidiennement sur les médias russes, et à intervalles réguliers par le président Poutine lui-même, « il ne s’est rien passé », font valoir une partie des « experts de plateau » sur les chaînes d’information en France. Tant qu’on ne touche pas au nucléaire et qu’on reste dans le « conventionnel », il n’y aurait pas vraiment de « ligne rouge », jugent plusieurs d’entre eux. Il est vrai que les incursions terrestres ukrainiennes — limitées l’an dernier dans la région de Belgorod, mais plus massives ces mois-ci dans le secteur de Koursk — n’ont pas donné lieu à des répliques militaires importantes ou même à des menaces sortant de l’ordinaire.

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Il y a peut-être, cependant, une inflexion récente, avec le souhait de plus en plus pressant de l’armée ukrainienne de s’affranchir des restrictions actuelles sur le tir de missiles « d’origine OTAN », qui seraient susceptibles d’atteindre les casernements ou centres militaires névralgiques d’où partent les attaques russes sur l’Ukraine. Les manques de munitions, d’armements et de combattants des Ukrainiens, au moment où l’hiver arrive, où…

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Auteur: Philippe Leymarie