Justin Trudeau et l’OTAN : Le problème de la défense canadienne n’est pas une question d’argent, mais de culture

Dans une lettre ouverte, 61 personnalités canadiennes à la retraite ayant œuvré dans le domaine de la sécurité ont récemment exhorté le Canada à respecter son engagement envers l’OTAN de consacrer 2 % de son PIB aux dépenses militaires. Cette lettre a rapidement été suivie par un article du Washington Post où l’on révélait que le Canada n’atteindrait jamais cet objectif.

Le premier ministre Justin Trudeau aurait admis ce fait à des responsables de l’OTAN, selon des dossiers classifiés qui font partie d’une fuite du réseau social Discord.

Cela illustre la crise au ralenti qui touche la politique de défense et de sécurité du Canada. Le pays a longtemps cherché à masquer son incapacité à atteindre les objectifs de l’OTAN par l’excellence de son personnel militaire et une série d’engagements opérationnels au fil des ans, où il a souvent assumé un rôle de leadership.

Ces actions ont occulté la dégradation de l’organisation interne liée au vieillissement des équipements et à l’affaiblissement du niveau de préparation aux conflits militaires.



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Demandes adressées au Canada

Les révélations du Washington Post ont suscité des appels pour que le Canada augmente ses dépenses et atteigne les objectifs qu’il s’est fixés en 2006 et de nouveau en 2014.

Il importe peu que le principe de dépenser 2 % du PIB constitue une norme artificielle qui n’a aucun sens du point de vue de la capacité de défense – et qui est manipulée avec cynisme par tous les acteurs en termes de ce qu’on choisit de comptabiliser. L’OTAN s’est mise d’accord sur cette base, le Canada s’est engagé à la respecter et nos alliés nous observent.

Cependant, aussi important que soit l’argent pour l’état général des Forces armées canadiennes (FAC), ce n’est pas le véritable problème qui affecte notre…

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Auteur: Paul T. Mitchell, Professor of Defence Studies, Canadian Forces College