Après la désastreuse gestion de la question kanak par le gouvernement Chirac en 1987-88 qui s’est conclue par des dizaines de morts, un apaisement est intervenu à l’initiative du gouvernement Rocard, qui a donné lieu aux accord dits de Matignon en juin 1988 : l’État français s’est engagé à la neutralité et trois référendums d’autodétermination étaient prévus, le corps électoral étant gelé et composé des habitants du moment et de leurs descendants. Les deux premiers référendums ont donné une majorité de non à l’autodétermination, mais avec le oui qui se rapprochait de la majorité. Arriva le covid et son cortège de décès, qui a donné lieu à une longue période de deuil des Kanak conforme à leurs traditions.
Le premier ministre français, Édouard Philippe assura que le troisième référendum d’autodétermination ne serait pas organisé pendant cette période de deuil. Reniant la parole de l’État, le premier ministre suivant organisa néanmoins le scrutin pendant cette période, en décembre 2021, abandonnant la neutralité de l’État français respectée depuis 1988. Après avoir demandé le report de ce référendum, les Kanak ont averti qu’ils ne tiendraient pas compte du résultat si la date du référendum était maintenue.
Les Kanak n’ont pas participé au troisième référendum qui n’a obtenu qu’une participation de 43,9 % du corps électoral et 96, 5 % de non à l’indépendance : un résultat digne de toutes les dictatures. Depuis lors, des manifestations demandent l’annulation de ce scrutin. Jusqu’à 2023, année où le gouvernement français a voulu pousser son avantage en élargissant le corps électoral à tous les habitants actuels du territoire, ce qui aurait pour conséquence de rendre minoritaire le peuple autochtone. L’élargissement du corps électoral a été voté par la droite et l’extrême droite, malgré l’opposition, entre autres, de tous les députés ultramarins,…
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Auteur: Commission Démocratie d’attac