« L’ Adieu aux arbres » de la plage de Brest le samedi 5 novembre à 12H12 …

 

La réaction du Collectif citoyen Vert Le Relecq-Kerhuon publiée sur son site internet le 26/10/2022

Ils ne nous ont pas entendus ! Nous les habitants du Relecq-Kerhuon, nous les riverains, nous les usagers du Moulin Blanc, nous les amoureuses et amoureux de la Rade, nous les défenseurs de la biodiversité.

Les élu.e.s de la majorité municipale ont pris la décision en votant le 22 mai 2022 la cession des parcelles du Moulin Blanc au promoteur Océanic, puis en signant le 28 juillet l’acte de vente à un prix dont le montant a été décidé en 2017, sans appliquer l’évolution du prix du foncier (plus de 30 % sur les 5 dernières années)!

Et en ce matin du 24 octobre 2022, c’est la violence de l’exécution qui nous sidère, nous, tristes témoins de la disparition de l’emblématique bosquet ; les pins présents en front de mer depuis un demi-siècle, tombent un à un dans un craquement déchirant comme un dernier appel au sursaut qui ne viendra pas. Les machines n’entendent pas. Implacablement l’abattage se poursuit… Puis c’est le silence, lourd. C’est fini, ils l’ont fait.

Dans ce dossier de la Cantine du Moulin Blanc, les élus-décideurs portent la lourde responsabilité du choix de la privatisation d’un bien commun et celui de la destruction des arbres, richesse inestimable en milieu urbain, essentiels à la biodiversité, au profit de la bétonisation du littoral. Ils engagent leur responsabilité envers les habitants mais aussi envers les générations futures.

Dans un contexte de fragilisation de la démocratie locale, comment peut-on continuer à décider encore sans associer les habitants aux débats et aux décisions quand les projets concernent à ce point le bien commun, le cadre de vie, la biodiversité ? Les projets d’aménagement urbain sur la ville et sur la métropole sont de plus en plus nombreux à connaître l’opposition de riverains, habitants ou associations. C’est bien l’absence de concertation qui forge l’opposition. Il devient indispensable de changer les pratiques. Il n’est plus tolérable de laisser la décision aux seuls promoteurs ou investisseurs sous le regard approbateur des élus-décideurs.

Dans un contexte de dérèglement climatique, comment peut-on donner crédit à un tel projet immobilier dans une zone soumise aux risques de submersion ? Comment peut-on à ce point faire fi des données actualisées de la science qui alerte sur la submersion marine de plus en plus probable sur ce site, du fait de la montée du niveau de la mer ? Comment accepter ainsi de mettre en…

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Auteur: Claude Morizur