La 2nde limite de l’IA

J’étais invité le 30 Octobre 2022 aux Utopiales, pour causer des limites de l’intelligence artificielle. Voici en vrac quelques prises de notes préalables sur la base des indications qu’avait eu la gentillesse de nous adresser Agathe Tournois, modératrice.

L’équipe du site ActuSF met progressivement en ligne les podcasts de l’ensemble des conférences. Celle-ci n’y est pas encore mais vous pouvez en profiter pour écouter toutes celles qui sont déjà disponibles, depuis le site des Utopiales ou celui d’ActuSF. Et je ferai une mise à jour de ce billet dès qu’elle sera disponible.

 

 

Dans de nombreux films et romans de science-fiction, on retrouve des IA au caractère bien trempé, certaines manient même l’humour. Sommes-nous si loin de la réalité ? Avec une technologie comme le machine learning ne pourrions-nous pas apprendre à des IA à concevoir des blagues ? Quelles seraient les limites de cet apprentissage ?

La question du caractère est intéressante. Puisque derrière on à l’idée d’une “personnalité”. On on peut tout à fait “programmer” des IA ou les laisser apprendre à partir d’une base de données pour faire émerger un “caractère”, une “personnalité”. On peut même aussi parfois dans des IA travaillant sur des bases d’images pour en générer d’autres avoir des IA avec ce qui ressemble à un “style”, c’est à dire quelque chose de reconnaissable parce que reproduit et donc reproductible. Mais concernant l’humour il repose sur au moins deux constantes pour lesquelles les IA sont pour l’instant assez nulles. D’abord il y a la prise en compte du contexte (on peut rire de tout mais pas avec tout le monde). Et puis il y a la question du 2nd degré et de l’implicite du langage, le hiatus qui apparaît entre le signifiant et le signifié. Et là, si c’est “pour faire” de l’humour les IA ne sont capables de rien d’autre que d’être un mauvais dictionnaire de blagues le plus souvent stéréotypiques. Il faut se souvenir (c’était en 2005) que lorsqu’on utilisait une fonction (l’opérateur “define:”) de Google, il ramenait les pires résultats sexistes pour définir les femmes ou l’homosexualité (entre autres …).

 

Avec des IA de plus en plus performantes, le test de Turing devient-il obsolète ? Pour rappel, lors de ce test un humain discute par écrit et à l’aveugle avec un ordinateur et un autre humain. S’il n’est pas capable après un certain nombre de questions de dire qui est l’humain, la machine réussit le test.

Tout…

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Auteur: Olivier Ertzscheid Olivier Ertzscheid