La 5G pourrait perturber l'observation du changement climatique

Ne plus réussir à prévoir les ouragans ou à étudier le changement climatique. C’est la crainte de l’Organisation météorologique mondiale (OMM), qui alerte depuis plusieurs mois sur le risque de perturbation de ses instruments à cause du déploiement de la 5G.

En effet, pour prévoir le temps, les météorologues s’appuient sur environ 800 satellites qui surveillent la vapeur d’eau, qui émet des fréquences 23,8 GHz. Or, la 5G va émettre sur des fréquences similaires : autour de 26 GHz. Les météorologues redoutent ainsi une perte de fiabilité de l’ordre de 30 % de leurs prédictions comme l’explique Éric Allaix, responsable des fréquences à l’organisation météorologique internationale sur France Info.

Les prévisions météorologiques ont pourtant une importance cruciale pour sauver des vies, comme le rappelait déjà en 2019 l’Organisation météorologique mondiale. « Au cours des dernières décennies, la diffusion opportune d’alertes météorologiques a permis de réduire considérablement les pertes en vies humaines. Or, cette évolution positive découle directement de l’utilisation des radiofréquences pour la télédétection, les données obtenues venant alimenter les systèmes de prévision numérique du temps. Les prévisions sont donc de plus en plus précises et portent sur des échéances plus longues. »

De son coté,l’Agence nationale des fréquences (ANFR) s’est voulue rassurante. « En Europe, les conditions techniques qui s’imposeront aux opérateurs garantiront la protection des satellites d’observation de la Terre. En effet, la limite de rayonnement dans la bande passive où les satellites effectuent leur observation a fait l’objet d’études complexes, notamment de l’ANFR et de l’ESA, qui ont abouti en juillet 2018 à un compromis que la communauté de la météorologie reconnaît comme satisfaisant pour garantir la pérennité de leurs observations. Aux États-Unis, la situation…

Auteur: Reporterre
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