La 5G, un gouffre énergétique programmé

Guillaume Dupuis est membre de la Maison écologique de Lyon et participe à la coordination lyonnaise Stop 5G et son monde.


En septembre 2019, le think-tank Idate DigiWorld, leader européen de l’économie numérique, publiait le Livre blanc de la 5G. Ce rapport, rédigé par des experts de grandes entreprises (Nokia, IBM, BNP Paribas…), en lien avec un groupe de parlementaires français, indique que la 5G « devrait améliorer grandement la consommation énergétique du réseau », sans plus de précision.

Un mois plus tard, la société Light Reading dévoilait les contraintes énergétiques auxquelles les opérateurs chinois étaient confrontés avec les 80.000 antennes déjà déployées : « Le coût énergétique nécessaire pour alimenter le réseau 5G est l’un des plus gros casse-têtes pour les opérateurs. » La facture électrique du réseau 5G triplant par rapport au réseau 4G, certaines municipalités ou provinces ont subventionné les installations. À Shenzhen, elles se sont engagées à prendre en charge 50 % de la consommation des opérateurs pendant trois ans.

Triplement de la consommation électrique

En août 2020, l’opérateur chinois Unicom annonçait mettre en veille certaines des ses bases 5G de 21 heures à 9 heures du matin, en raison du triplement de sa consommation électrique. Peu après, Nicolas Demassieux, senior vice président d’Orange Labs prétendait que ces mises en veille nocturnes étaient liées au fonctionnement normal des antennes 5G.

Les grands acteurs du numérique se sont donc attaqués à l’écueil énergétique. Le groupe Ericsson (l’un des cinq constructeurs mondiaux de technologie 5G) s’est attelé début 2020 à infléchir la courbe énergétique de la 5G tout en concédant que « la consommation d’énergie est vouée à augmenter dramatiquement si la 5G est déployée de la même manière que la 3G et la 4G ». À l’heure actuelle, dans une comparaison à usage constant, il est vrai…

Auteur: Reporterre
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