La bataille contre la réforme des retraites commence le 12 janvier à Montpellier et à Béziers

Les « jours heureux » promis par Emmanuel Macron pendant la pandémie ne sont toujours pas pour demain. Le gouvernement a plutôt prévu du sang et des larmes pour 2023. Si la réforme de l’assurance-chômage rabotant la durée d’indemnisation n’a pas rencontré beaucoup de résistances, celle des retraites ne devrait pas passer comme une lettre à la poste. À Montpellier et Béziers, rendez-vous est donné le 12 janvier pour sonner le tocsin d’une bataille cruciale.

La seule mesure claire connue à ce jour concernant la réforme, c’est le report de l’âge légal de départ à la retraite à 64 voire 65 ans, soit deux à trois années de travail supplémentaire ! Pour le reste, c’est le flou. De nouveaux régimes spéciaux devraient être supprimés (lesquels ?), de nouveaux critères devraient être pris en compte pour la pénibilité (lesquels ? avec quels droits associés ?), et la pension minimale des futurs retraités avec une carrière complète devrait passer de 75 à 85% du SMIC net (une mesure qui concernerait moins de 2% des retraités pauvres…) La Première ministre Elisabeth Borne devrait proposer une version définitive du texte le 10 janvier.

Macron justifie la saignée comme il peut. Il affirme ne faire que respecter une promesse de campagne mais le même concédait pourtant au soir de sa victoire : « Je sais que nombre de nos compatriotes ont voté pour moi, non pour soutenir les idées que je porte, mais pour faire barrage à celles de l’extrême droite ». Il met aussi en avant le vieil argument des déficits, mais le système des retraites est actuellement excédentaire et à long terme, le COR, le Conseil d’Orientation des Retraites, précise que « les résultats de [son] rapport ne valident pas le bien-fondé des discours qui mettent en avant l’idée d’une dynamique incontrôlée des dépenses de retraite ». Le gouvernement peine à cacher qu’il s’agit grossièrement d’une réforme visant à maximiser l’exploitation des travailleurs et des travailleuses, comme l’exige le sacro-saint régime capitaliste.

Les syndicats (CGT, CFE-CGC, CFDT, FO34, FSU, Solidaires, SCUM et UNSA) réunis à Montpellier le 4 janvier, appellent à se mobiliser : « Le système par répartition n’est pas en danger […] Le gouvernement instrumentalise la situation financière et affirme, à tort, que le recul de l’âge légal de la retraite est un impératif […] Les organisations syndicales réaffirment qu’elles sont, comme la très grande majorité de la population, fermement…

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Auteur: Le Poing