La Bibliothèque nationale de France ne doit pas détruire les terres de Gonesse

23 avril 2021 à 09h50,
Mis à jour le 23 avril 2021 à 09h50

Durée de lecture : 6 minutes

Étalement urbain

Guillaume Riquier est syndicaliste Sud culture Solidaires, section de la Bibliothèque nationale de France (BNF).


Nous, syndicalistes Sud culture Solidaires — section de la Bibliothèque nationale de France (BNF) — pensons que la lutte syndicale pour l’amélioration des conditions de vie des travailleuses et des travailleurs ne s’arrête pas aux portes des entreprises. Défendre un environnement sain, la possibilité d’accès à de la nourriture de qualité, à des emplois utiles sur les plans social et écologique fait de plus en plus partie de nos réflexions et engagements syndicaux.

C’est pourquoi nous avons apporté notre soutien à la lutte contre la bétonisation des terres fertiles du Triangle de Gonesse (Val-d’Oise), situées à une quarantaine de kilomètres du centre technique de stockage et de conservation de la BNF à Bussy-Saint-Georges (Seine-et-Marne). Une bataille qui a obtenu une victoire en novembre 2019, avec l’abandon du projet de complexe commercial Europacity. Aujourd’hui, des projets alternatifs de transition agricole tels que « Triangle » et « Risome » s’y développent sous l’impulsion de l’association Coopération pour une ambition agricole, rurale et métropolitaine d’avenir (Carma). À la suite de la Zad organisée en février [et expulsée le 23 février], nous appelons d’ailleurs à renforcer les mobilisations pour soutenir ces nouveaux projets.

« Oui à Carma », lit-on sur la banderole, en référence au projet agroécologique contre l’urbanisation des terres de Gonesse.

Las, dans un article du Journal du dimanche du 20 décembre 2020, Marie-Christine Cavecchi, présidente du conseil départemental du Val-d’Oise, faisait part de son projet de remplacer EuropaCity par « un véritable projet d’envergure métropolitaine ». Autour de la gare de Gonesse (110 hectares), elle imaginait un nouveau quartier accueillant « un conservatoire national de la presse, un centre de conservation pour la BNF, une cité des médias… » Un projet qui relève, selon nous, syndicalistes, d’une stratégie de développement de l’emploi à courte vue, dépassée. En effet, Marie-Christine Cavecchi ambitionne de créer de l’emploi sur son territoire pour le rendre attractif, sans prendre en compte ses conséquences écologiques et sociales. Comment refuser des projets de reterritorialisation alimentaire en Île-de-France, où la perte des espaces agricoles est…

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Auteur: Reporterre