La Chine est plus que jamais dans le périscope de Washington ! — Page Jean-Pierre

Cette fois Londres a bien rompu les amarres avec l’UE. On en revient donc à l’atavisme des vieilles alliances anglo-saxonnes. Même si la Nouvelle-Zélande a pris ses distances, les « five eyes » reprennent du service.1 Avec Washington, il en a toujours été ainsi, les alliances sont à plusieurs vitesses. Autrement dit, “on ne mélange pas les torchons et les serviettes”.

Que signifie l’AUKUS  ?

Cette synergie d’un nouveau type porte le nom d’AUKUS (acronyme de l’anglais Australia, United Kingdom, United States) et se concrétise significativement à travers l’abandon par l’Australie d’une commande de 12 sous-marins nucléaires ayant fait l’objet d’un contrat avec la France d’une valeur de 56 milliards d’euros, ce qui en faisait le plus gros contrat de défense européen. Pour la France puissance nucléaire mais “junior partner” de l’Alliance Atlantique, c’est une grave déconvenue qui depuis a fait l’objet d’une véritable crise de nerfs du gouvernement Macron. Mais jusqu’à quand, car déjà l’on parle de « rabibochage » ? Il faudrait en tirer toutes les conséquences car cette situation est sans précédent, mais nous n’en sommes pas là. Quant à l’Union européenne, elle a toujours accepté de jouer les seconds rôles, non sans contradictions, mais être toujours vassale au sein de l’Empire demeure sa ligne de conduite.

Il faut dire, que cet accord entre la France et l’Australie avait été baptisé imprudemment de “contrat du siècle”. Pour tout arranger, le volte-face désinvolte en apparence de Canberra, mais sciemment réfléchie en réalité, a été annoncée symboliquement le jour du 240e anniversaire d’une victoire navale française sur la Royal Navy Britannique à Chesapeake, bataille à partir de laquelle l’indépendance des Etats-Unis fut acquise. 2 « La perfide Albion » a dû apprécier ! Le “plus vieil allié” de Washington était stupéfait, “outré”, on a parlé de “trahison”, de “coup de poignard dans le dos” et Paris a rappelé de manière sans précédent ses ambassadeurs à Washington et Canberra.

Mais, au-delà de ces péripéties, cette alliance à trois apporte surtout un éclairage significatif sur la mise en œuvre et la poursuite accélérée de la stratégie US à l’égard de la Chine, à fortiori quelques semaines après le retrait chaotique d’Afghanistan par Washington et ses alliés.

Sur ce sujet au moins, Joe Biden et Anthony Blinken ont le mérite d’avoir été clairs et constants. N’avaient-ils pas annoncé :…

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Auteur: Page Jean-Pierre Le grand soir