« La Chine sans œillères » : recension — André LACROIX

Les articles sont de longueur variable : de 4 à 20 pages. Mais ce qui ne varie pas, c’est leur valeur et leur intérêt.

La Préface sous la plume de Mobo Gao, professeur de civilisation chinoise en Australie donne le ton de l’ouvrage : ce n’est pas un panégyrique de la Chine dont à plusieurs reprises l’auteur reconnaît que tout n’y est pas parfait ; on est en droit de critiquer la Chine, à condition toutefois que l’on fasse preuve d’un minimum d’honnêteté intellectuelle et qu’on n’oublie pas la parabole de la paille et de la poutre.

Il y a d’abord les sujets d’actualité assez généralement présentés en Occident comme autant d’actes d’accusation à l’encontre de la Chine.

Pour parler en connaissance de cause du coronavirus, les directeurs de l’ouvrage ont eu la bonne idée de demander l’avis de Badia Benjelloun, une allergologue réputée. Elle démontre clairement que les accusations de retard à informer l’OMS, de virus échappé d’un laboratoire, voire de virus fabriqué, ne tiennent pas la route et qu’il y aurait même lieu d’enquêter en dehors de la Chine sur l’origine de la pandémie.

Il faut lire l’article de l’Algéro-Canadien Ahmed Bensaada sur Hong Kong. Pour ceux qui l’ignoraient encore, la « révolution des parapluies » est une variante des « révolutions oranges » : l’implication des États-Unis dans le financement et le déclenchement des troubles « démocratiques » y est minutieusement établie et mise en lumière : nombre de meneurs de la révolution des parapluies avaient leurs entrées au Congrès de Washington et même à la Maison Blanche.
Plutôt que de réprimer brutalement les émeutes, la Chine a réagi calmement et a promulgué en juin 2020 la « loi sur la sécurité nationale de Hong Kong », interdisant l’ingérence étrangère sur son sol, comme l’avaient fait … les États-Unis en 1938 en adoptant le « Foreign Agents Registration Act ».

Sur ce même sujet, il faut aussi lire l’article particulièrement dérangeant de Jean-Pierre Page. On y apprend que, pour les Démocrates revenus au pouvoir aux États-Unis, il ne s’agit même plus de contenir l’influence de la Chine, mais d’en finir avec le Parti communiste chinois. Pour eux, Trump a fait preuve de mollesse ; Biden et Blinken pensent que ce sont les Chinois qui bloquent l’économie états-unienne. Pour Susan Rice, la nouvelle conseillère de la Présidence, la politique intérieure se confond désormais avec la politique étrangère ! Avec de telles visions,…

La suite est à lire sur: www.legrandsoir.info
Auteur: André LACROIX Le grand soir