La chute de la tyrannie de Bachar el-Assad ouvre des possibles… et de nombreux défis

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Les événements ont évolué très rapidement depuis la publication de notre article le 6 décembre. En écho à l’offensive rebelle partie de l’enclave d’Idlib, de nombreuses villes syriennes se sont soulevées contre le régime, lâché par la plus grande partie de son armée et de ses cadres. Dans la nuit du 8 au 9 décembre, le dictateur Bachar Al-Assad et sa famille auraient fui à Moscou alors que d’autres membres de son clan se réfugiaient aux Émirats arabes unis. Des factions rebelles venues du sud ont pris le contrôle de la capitale, Damas, et fait leur jonction avec la milice Hayat Tahrir Al-Sham (Organisation de libération du Levant, HTS) venue d’Alep, au nord, proclamant la libération du pays à la télé publique syrienne.

Le 8 décembre, du Liban aux villes d’Europe, en passant par la Turquie, des centaines de milliers de réfugiés syriens ont fêté la chute de la tyrannie Assad. Des milliers de prisonniers politiques, de toutes opinions, sont en train d’être libérés des geôles du régime, en particulier celle de Saidnaya, proche de Damas, que l’on peut considérer comme un véritable camp de concentration – entre 2011 et 2015, plus de 13 000 personnes y ont été pendues, selon les rapports d’Amnesty International de l’époque. Des équipes de « casques blancs » – un collectif de défense civile fondée en 2013 dans les zones rebelles – y examinent chaque couloir et sous-sol à la recherche de cellules souterraines

Les questions sur la suite posées en fin d’article demeurent d’actualité. L’opposition et ses multiples composantes – milices d’obédience islamiste et salafiste, forces d’autodéfense kurde ou druze, minorité chrétienne ou alaouite, mouvements laïcs historiquement opposés au régime… – vont-elles réussir à créer…

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Auteur: Ivan du Roy