La CIJ a ordonné à Israël de « prévenir » tout risque de génocide — Olivier MUKUNA (pour Investig'Action)


Les décisions rendues, ce vendredi 26 janvier, par la Cour Internationale de Justice (CIJ) contre Israël ravissent ou déçoivent. Et nécessitent un décryptage. Trois questions à l’avocat Jan Fermon.

Investig’Action : Que pensez-vous du verdict de la CIJ, que l’Afrique du Sud qualifie « d’historique » mais qui déçoit partiellement nombre de Palestiniens ?

Jan Fermon : Je pense que l’Afrique du Sud a raison. C’est une décision très importante qu’il s’agit de lire dans son ensemble. Il est vrai que, dans le monde arabe, il y a un certain nombre de personnes qui sont déçues que la CIJ n’ait pas ordonné la fin de toutes les opérations militaires israéliennes. Contrairement à ce que la CIJ a décidé envers la Russie et ses opération militaires contre l’Ukraine. Selon ces personnes, le verdict de la CIJ est une défaite. Je pense que ce n’est pas juste si on lit bien l’ensemble de l’argumentaire la CIJ. Par exemple, lorsque la Cour discute de savoir s’il existe des indications sérieuses de génocide ou des violations de la Convention contre le génocide, il est très clair que les juges décrivent la totalité de l’opération militaire israélienne en tant que telle. Ils en déduisent, notamment dans le paragraphe 46, que, primo : l’opération israélienne comporte un risque sérieux de génocide à un point tel que la CIJ doit ordonner des mesures. Secundo : il existe des indications suffisantes pour conclure que l’opération israélienne est menée avec l’intention de commettre un génocide. Et pour aboutir à ce deuxième point, les juges ont pris pour référence une série de déclarations officielles israéliennes.

Dans le paragraphe 54, les magistrats déclarent que : « Les faits et circonstances mentionnés ci-dessus sont suffisants pour conclure qu’une partie des droits réclamés par l’Afrique du Sud est plausible ». Quand on associe/combine les différents éléments que vous ai cité…

La suite est à lire sur: www.legrandsoir.info
Auteur: Olivier MUKUNA (pour Investig’Action)