La cohabitation des loups et des ours est bénéfique pour les proies

Le 8 février 2022, une nouvelle étude réalisée par des chercheurs scandinaves et américains est publiée dans la revue scientifique britannique Proceedings of The Royal Society. D’après celle-ci, la cohabitation des loups et des ours n’entraîne pas au sein des forêts plus de dégâts sur les proies naturelles de ces deux superprédateurs. Ce serait même le contraire : la prédation des loups diminue.

La recherche a été établie sur une base de nombreuses observations effectuées en Scandinavie et dans le parc national de Yellowstone (Wyoming), aux Etats-Unis.

L’étude rappelle que comprendre les interactions entre les différents niveaux trophiques des écosystèmes est essentiel dans l’écologie, puisque la présence ou absence de prédateurs est motrice dans la régulation des populations de leurs proies.

La compétition qui existe entre les différents prédateurs présents au sein d’une même région peut engendrer des changements de comportements dans les différents maillons de la chaîne trophique.

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Dans le parc national de Yellowstone, les ours bruns tuent rarement des ongulés adultes, mais tendent à récupérer les carcasses laissées par des loups. Ils se montrent agressifs avec eux, prenant fréquemment pour cible les proies tuées par les loups pour se nourrir.

Lorsque les ours sont présents, les loups tendent dès lors à passer plus de temps près des carcasses qu’ils ont tué. Selon l’un des scientifiques à l’origine de l’étude, Aimee Tallian, les loups défendent probablement le fruit de leur labeur face aux ours opportunistes.

L’étude note que la période de temps entre chaque chasse en été est plus longue : ils ont plus de liberté en hiver, lorsque les ours hibernent. L’été est également la saison de mise-bas des loups, ils doivent donc s’occuper des louveteaux, ce qui affecte leur comportement alimentaire.

La taille des animaux que les loups du parc de Yellowstone consomment impacte également le temps passé près des carcasses en présence d’ours. Ils tendent à rester plus longtemps près des carcasses de 50 kilos que celles de plus de 200 kilos.

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Auteur: Maïté Debove