La Commission européenne torpille les mesures vertes de la PAC

Un vent de panique souffle sur Bruxelles et Strasbourg. Les élections européennes arrivent ! La crise agricole a fini de diffuser la peur dans les rangs du PPE (Parti populaire européen, droite conservatrice, plus grand groupe du Parlement européen). Draguer l’électorat conservateur et affaiblir la montée en puissance de l’extrême droite passe par le détricotage du Green Deal et de la PAC.

Ursula von der Leyen, candidate à sa propre succession à la présidence de la Commission européenne, s’est personnellement impliquée dans les négociations avec le corporatisme agricole.

C’est ainsi que l’exécutif européen a émis, le 15 mars 2024, une résolution amollissant les principales normes environnementales de la PAC. Actée par la commission agriculture le 19 mars, le texte sera débattu puis soumis au vote lors de l’une des deux dernières séquences au Parlement européen avant les élections de juin, les 10 et 11 avril ou les 21, 22 et 23 avril.

« Démantèlement Vert de la PAC» 

« Ça fait peur, on est en train de reculer avec une force incroyable » s’inquiète l’eurodéputé écologiste Benoît Biteau, pour La Relève et La Peste.

Le coup le plus dur est frappé avec les modifications des BCAE (Bonnes Conditions Agricoles et Environnementales), mesures que les agriculteurs doivent respecter pour pouvoir toucher les aides directes. C’est ce qu’on appelle la « conditionnalité ».

Principal affaiblissement : la suppression des surfaces minimales non productives (les jachères), introduites dans la BCAE numéro 8, qui permet de reposer les sols et de faciliter leur régénération en intégrant des cultures fixatrices d’azote entre deux cycles de cultures (souvent céréalières).

La résolution autorise également les États à choisir la diversification plutôt que la rotation des cultures, modifiant ainsi la BCAE n°7. La rotation des cultures consistant à ne pas cultiver une même catégorie de plantes au même…

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Auteur: Florian Grenon