La concentration de CO2 dans l’atmosphère a atteint le niveau le plus élevé jamais enregistré

BREVE – C’est un record funeste. La concentration de CO2 dans l’atmosphère a atteint 421,21 parties par million selon les mesures de l’observatoire de Mauna Loa à Hawaï. C’est la première fois dans l’histoire de l’humanité que la concentration de CO2 dépasse 420 ppm, un niveau 50 % plus élevé que celui d’avant la révolution industrielle.

Depuis 1950, la station de recherche de Mauna Loa calcule chaque année la concentration moyenne de CO2 dans l’atmosphère pour mieux comprendre l’avancée du climat. En 1950, la concentration moyenne de CO2 était alors d’environ 315 parties par million.

Ce nom un peu technique désigne le nombre de molécules de dioxyde de carbone considéré par million de molécules d’air, et sa mesure est un élément crucial pour nous donner une idée plus précise des dégâts.

En effet, pour limiter l’élévation de la température moyenne à +2°C, nous devons rester sous le seuil de 450 parties par million de concentration de gaz carbonique dans l’atmosphère.

Lire aussi : « Il ne faut pas « inverser » le dérèglement climatique, mais éviter le pire ! »

Ce nouveau record enregistré est donc un sinistre rappel de la réalité de l’avancée de la crise climatique, malgré une baisse spectaculaire des émissions de CO2 permises par les restrictions sanitaires dues à la pandémie.

En 2020, les concentrations mondiales de CO2 ont ainsi continué à augmenter, malgré une baisse de 7% des émissions annuelles par rapport à 2019, provoquée par les mesures prises face à la pandémie de COVID-19.

Lire aussi : « En 2020, la concentration de CO2 dans l’atmosphère a augmenté malgré une baisse mondiale des émissions »

Cette augmentation des concentrations de CO2 s’explique par des émissions de gaz à effet de serre qui sont restées relativement élevées, mais aussi d’une plus faible dynamique des sols et forêts comme puits de carbone terrestre.

Le constat des scientifiques qui avaient travaillé sur le sujet est sans appel : le niveau de CO2 atmosphérique, et par conséquent le climat mondial, ne se stabilisera que lorsque les émissions mondiales de CO2 seront proches de zéro. 


Et il va falloir être patient avant de sentir l’effet de la réduction des émissions de GES à cause de l’importante force d’inertie du système climatique. Chaque demi-degré compte. Chaque émission de gaz à effet de serre compte. Chaque être vivant compte. C’est ça, l’urgence écologique et…

La suite est à lire sur: lareleveetlapeste.fr
Auteur: Laurie Debove