Or, face à cela que font nos états-majors syndicaux affiliés à la Confédération Européenne des Syndicats, cette courroie de transmission du patronat européen ? Sans parler des dirigeants jaunes de la CFDT qui, comme d’ordinaire, ont « planté » la lutte pour les retraites et n’ont cessé de cautionner le ridicule « conclave » gouvernemental sur le système social, la direction confédérale de la CGT et la direction de la FSU, jadis porteuses d’un syndicalisme de combat efficace et transformateur, sont restées l’arme au pied toute l’année alors que le gouvernement était affaibli (échecs électoraux à répétition de Macron, pas de majorité au Parlement, discrédit des états-majors politiques dominants etc.).
Désormais, il n’y en a plus, dans ces états-majors syndicaux de plus en plus « roses pâle », que pour le dialogue social bidon avec le pouvoir et que pour la prétendue « Europe sociale, démocratique et pacifique ». Cela, au moment même où, accolée à l’OTAN, l’Union européenne mène la guerre contre les conquis sociaux tout en planifiant une guerre inévitablement mondiale contre la Russie et la Chine. Sans compter l’embrasement actuel du Moyen-Orient qu’alimente les ventes d’armes « occidentales » au régime israélien et que cherchent héroïquement à stopper nos camarades dockers et ceux de l’aéroportuaire.
Plus que jamais, pour l’avenir de la Nation, de l’Humanité, des travailleurs et de la jeunesse, un choix urgent s’impose à nous, syndicalistes de terrain : soit nous continuons à suivre passivement nos directions à la dérive, et ce sera la destruction intégrale des conquis de 45, de 36 et 68 sur fond de marche à la guerre continentale, de montée de l’extrême droite raciste et de fascisation de la France et de l’Europe. Soit nous comprenons que l’intérêt même de nos O.S. héritières d’un grand passé implique le retour au syndicalisme de classe et de masse qui fut celui de la…
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