La COP 26, ou l'art du déni planétaire — David GARCIA

« Parler de ses peines, c’est déjà se consoler » – Camus

Récit officiel

La COP26 s’est tenue à Glasgow du 31 octobre au 12 novembre derniers. Cette grande messe sur les changements climatiques devait être, n’en doutons pas un seul instant, comme les précédentes, ’un grand succès’.

Les dirigeants des principaux pays industrialisés, comme ceux des autres (dits « en voie de développement »), devaient y réaffirmer les objectifs d’un accord ambitieux, en ce sens qu’il constituait sans doute, une des dernières « fenêtres de tir » possibles pour atteindre un réchauffement global dans les limites du soutenable, c’est-à-dire +1,5°.

En effet, au-delà de cette limite, les milliers de scientifiques du monde entier, qui travaillent pour le GIEC, sont formels : les sociétés humaines seront de moins en moins capables de supporter les changements qui s’annoncent.

Entendons-nous bien : à moins de remettre cause les résultats de la totalité de plus de 4000 études compilées par des centaines de scientifiques sur les cinq continents, le réchauffement climatique est aujourd’hui une réalité. A moins d’accuser ces milliers de scientifiques de collusion, de lobbying, et de les accuser de produire tous, de fausses preuves… à moins de nier la multiplication des évènements climatiques extrêmes à laquelle nous assistons ces dernières années, ou mieux : à moins de refuser de constater que les forêts sont aujourd’hui très silencieuses (plus de 40% des espèces d’oiseaux ayant tout bonnement disparu), que la pollution est extrême, que ce soit dans les océans, dans l’air, sur terre… il est tout à fait normal, voire sain d’esprit même, d’essayer de sauver ce qui peut encore l’être. C’est-à-dire d’essayer de limiter par tous les moyens les émissions de gaz à effet de serre, émission qui depuis la COP1, ont bondi de…+40%. Et qui sont responsables du réchauffement climatique global (+1,09° à ce jour, par rapport au début de l’ère industrielle en 1850).

Or, à partir de +2° de réchauffement global, c’est une grande partie de l’agriculture intensive qui est remise en cause. Rappelons que +2 degrés, cela équivaut à des écarts de températures localisés bien supérieurs à cette moyenne … cela peut conduire à +6,7 voire 10 degrés au-dessus des normales saisonnières sur les terres émergées, plus sujettes aux variations extrêmes de températures.

L’enjeu est donc évident : comment faire pousser de quoi nourrir huit milliards d’êtres humains, si la majorité…

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Auteur: David GARCIA Le grand soir