La COP28 à Dubaï sera présidée par Sultan Ahmed al-Jaber, PDG d’une compagnie pétrolière

C’est officiel, Sultan Ahmed al-Jaber, à la fois chef du géant pétrolier de la Abu Dhabi National Oil Company (ADNOC) et ministre de l’industrie des Emirats Arabes Unis, vient d’être nommé président de la prochaine COP28, qui se tiendra du 30 novembre au 12 décembre à Dubaï (Emirats arabes unis).

Après une COP27 organisée en Egypte, 13ème producteur de gaz au monde et pays bafouant les droits humains, la COP28 aura lieu en novembre 2023 à Dubaï aux Émirats arabes unis, 7ème producteur au monde de pétrole. Si certains observateurs poussent des cris outrés à l’annonce de son président, sa nomination a tristement le mérite de la cohérence et de la transparence.

Alors que la COP27 était présidée par Sameh Shoukry, ministre égyptien des affaires étrangères, la 28e conférence de l’Organisation des Nations unies sur le climat sera elle présidée par Sultan Ahmed al-Jaber, ministre de l’industrie émirati et PDG de la compagnie nationale pétrolière Abu Dhabi National Oil Company (Adnoc).

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C’est la première fois que le patron d’un groupe pétrolier, et plus généralement d’une entreprise, occupera ce poste de chef d’orchestre des négociations climatiques. La coalition Climate Action Network, regroupant 1 900 ONG de 130 pays, dénonce un « conflit d’intérêt » et appelle à la démission du pétrolier émirati. Pour cause, en ouverture de la conférence pétrolière annuelle Apidec en 2021, al-Jaber annonçait :

« Il faut investir 600 milliards de dollars tous les ans dans le pétrole jusqu’en 2030, pour satisfaire la demande mondiale attendue ». « Oui, les énergies renouvelables se développent rapidement. Mais les gaz et le pétrole restent les plus grandes énergies du mix énergétique et le seront pendant des décennies. Le futur arrive mais il n’est pas encore là. On doit progresser, avec pragmatisme. On ne peut pas tout simplement débrancher le système d’aujourd’hui »

Après la présence record de 636 lobbyistes des énergies fossiles à la COP27, les protecteurs de l’environnement craignent en toute logique que les négociations de la COP28 soient encore plus contrôlées par les…

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Auteur: Laurie Debove