La neuvième Coupe du Monde féminine de football, qui vient de se tenir en Australie et en Nouvelle-Zélande, a réuni 32 équipes. 64 rencontres ont été disputées. La compétition a, naturellement, donné lieu à de nombreuses analyses consacrées à la visibilité du sport féminin, à la rétribution des sportives ou encore, tout dernièrement, au comportement déplacé, durant la remise de la Coupe, du président de la Fédération espagnole.
Mais qu’en a-t-il été de l’aspect purement sportif et, spécialement, de cette dimension centrale en matière de spectacle sportif qu’est le suspense quant à l’issue de chaque affrontement, ce que l’on appelle communément la « glorieuse incertitude du sport » ? Des outils élaborés par des spécialistes de l’économie du sport permettent d’évaluer cet aspect à première vue difficilement palpable, et de répondre à ces questions : les Coupes du Monde féminines sont-elles devenues, avec le temps, plus ou moins équilibrées ? Et la compétition féminine suprême est-elle plus ou moins propice aux surprises et à l’incertitude que son homologue masculine ?
Equilibre et intensité compétitive : concepts clés en économie du sport
L’expression « glorieuse incertitude du sport » a donné lieu à de nombreuses recherches dès les premiers travaux du champ, notamment à ceux de l’Américain Simon Rottenberg. Il est considéré par beaucoup comme le père fondateur de la spécialité, en particulier avec un article publié en 1956 intitulé « The Baseball Players’ Labor Market ». Il y affirmait :
« L’incertitude du résultat est nécessaire pour que le consommateur soit disposé à payer l’entrée pour le jeu. »
L’équilibre compétitif est le concept traditionnellement associé à cette incertitude permettant de mesurer l’équilibre des compétitions. Pour les Coupes du Monde, une mesure appropriée est l’équilibre compétitif intra-match…
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Auteur: Aurélien François, Maître de conférences en management du sport, Université de Rouen Normandie