La Cour des comptes interroge la stratégie de Montpellier contre le changement climatique

Dans son rapport publié le 24 avril, la Chambre Régionale des Comptes souligne que “la mise en place des documents stratégiques en matière de lutte contre le changement climatique est retardée voire inaboutie et [que] leur suivi est incomplet” et pointe un manque de connaissance concernant “les îlots de chaleur urbains” dans la Métropole de Montpellier

Voilà un rapport, publié ce mercredi 24 avril, qui risque de faire monter la température dans les bureaux de la Métropole. Celui-ci dresse un constat alarmant : “En fonction des scénarios plus ou moins optimistes du groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC), les températures annuelles moyennes pourraient augmenter de 1,3 à 4,2 degrés en 2100, projections établies à partir des données de Météo France. Les jours de fortes chaleurs, dépassant de 5 degrés la normale pendant cinq jours consécutifs pourraient passer d’une fourchette comprise de 5 à 14 jours à horizon 2020-2050 à une fourchette exponentielle de 55 à 85 jours à horizon 2071-2100 selon le scénario pessimiste.”

Plus alarmant encore, selon la cour des comptes : ” la Métropole et la ville de Montpellier ne disposent pas de comptabilité analytique qui identifierait les dépenses liées à la transition écologique ni celles spécifiquement liées à l’adaptation au changement climatique.”

Une planification tardive

La Chambre régionale des Comptes reproche notamment à la Métropole d’avoir tardé à mettre en place un plan de lutte contre le changement climatique. Dans le cadre de la loi Grenelle 2 du 12 juillet 2010, un Plan Climat Énergie Territorial (PCET) , qui détermine la stratégie d’un territoire face au changement climatique, doit être mis en place. A Montpellier, cela a commencé en 2014, pour la période 2013-2018 (donc avec déjà un an de retard). Puis, selon la Chambre régionale des comptes, la Métropole a abandonné son Plan Climat…

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Auteur: Elian Barascud