La Cour suprême du Royaume-Uni refuse l'appel de Julian Assange contre son extradition vers les États-Unis — Thomas Scripps

La Cour suprême du Royaume-Uni a refusé d’entendre l’appel du fondateur de WikiLeaks, Julian Assange, contre une décision de la Haute Cour ordonnant son extradition vers les États-Unis pour y être inculpé en vertu de l’Espionage Act. L’affaire sera transmise à la ministre de l’Intérieur, Priti Patel, qui devra prendre une décision finale, à moins que l’équipe juridique d’Assange ne fasse appel.

Assange dispose de quatre semaines pour présenter ses arguments à Patel, ce qui équivaut à demander la pitié du diable. Il peut également interjeter un appel incident contre la décision initiale du Magistrates Court, qui a donné raison au gouvernement américain sur tous les points, à l’exception d’un point concernant les raisons médicales, qui vient d’être annulé avec succès.

Ses avocats ont exposé les bases d’un tel appel en avril dernier, ce qui constitue une mise en accusation de la mascarade pseudo-juridique à laquelle le journaliste héroïque a été soumis. Ils affirment que l’extradition d’Assange est demandée illégalement pour une infraction politique, interdite par le traité d’extradition entre les États-Unis et le Royaume-Uni, qu’elle constitue un abus de procédure, qu’elle enfreint l’article 3 (traitement inhumain et dégradant), l’article 5 (détention abusive), l’article 6 (déni de procès équitable), l’article 7 (justice rétroactive) et l’article 10 (liberté d’expression) de la Convention européenne des droits de l’homme, qu’elle repose sur une déformation des faits et qu’elle est poursuivie pour des motifs politiques inavoués.

L’équipe juridique d’Assange a également indiqué qu’elle pourrait faire appel devant la Cour européenne des droits de l’homme.

La vie d’Assange est en grave danger. Aucun des deux appels n’a de chance d’être accepté et même ces droits et démarches juridiques formels ne doivent pas être considérés comme une certitude. La poursuite d’Assange a toujours été la continuation « légale » d’une opération d’enlèvement-assassinat sans foi ni loi organisée par la CIA, visant à réduire Assange au silence pour de bon, d’une manière ou d’une autre.

Le calendrier s’est maintenant accéléré de façon spectaculaire. La décision de la Cour suprême est intervenue soudainement, sans aucune annonce préalable. Le fait qu’elle ait même refusé d’entendre le cas d’Assange est très inhabituel. La Haute Cour a certifié le 24 janvier qu’un « point de droit d’intérêt public » avait été soulevé par…

La suite est à lire sur: www.legrandsoir.info
Auteur: Thomas Scripps Le grand soir