La crise sanitaire et son économie

Nos amis de Temps critiques nous ont transmis cet article sur quelques unes des conséquences économiques de la crise sanitaire, en particulier sur le rôle de l’État et des Banques Centrales. Il s’agit d’une compilation de différents « Relevés de notes en temps de crise sanitaire », raison pour laquelle beaucoup d’articles cités ici ont été écrits il y a plusieurs mois. Mais le point de vue n’en demeure pas inintéressant, pour essayer de comprendre comment le Coronavrus redistribue les cartes de l’économie et du pouvoir. Bonne lecture.

Dans divers textes de Temps critiques, nous avons souvent insisté sur le fait qu’avec la «  révolution du capital  », le capital dominait la valeur et donc en conséquence que les prix n’avaient plus qu’un rapport ténu à cette valeur  : soit parce que la plupart des prix sont maintenant des prix de cartels (monopolistiques ou oligopolistiques)  ; soit parce que ce sont des prix administrés fixés par l’État. Or, avec le plan de relance européen, on en a un exemple concret aujourd’hui. En effet, les taux d’intérêt à long terme sur les dettes publiques ou sur les dettes des entreprises, les écarts de taux d’intérêt entre pays ou encore les primes de risque sur les dettes des entreprises en bonne ou mauvaise forme, de bonne ou de mauvaise qualité, seront maintenant déterminés par les achats de la BCE. Ce sont devenus, dans les faits, des prix administrés et non plus des prix de marché (Les Échos, le 27 juillet).

D’autres axes du plan de relance vont dans ce même sens de la sortie de l’économie de marché comme, par exemple, le désir de relocalisation des États qui ne peut se faire que par subventions aux entreprises puisque la plupart des raisons qui avaient amené ces dernières à délocaliser demeurent avec toutefois des évolutions non…

Auteur : lundimatin
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