La finance verte, un moyen pour le capitalisme de profiter de la problématique écologique pour faire du business ? L’écologie marchande est-elle lucrative ? La croissance verte rapporte-t-elle beaucoup d’argent ? Ce sont les questions posées à Hélène Tordjman, économiste et autrice de La croissance verte contre la nature, critique de l’écologie marchande, sur le plateau du Média.
Le capitalisme a la capacité de se saisir des événements pour se renforcer. Les crises climatiques et écologiques ne font pas exception. C’est même devenu un marché. Les grandes firmes multinationales se réapproprient ces thématiques, le patrimoine naturel et même la notion de nature, pour faire du profit. C’est la croissance verte, une occasion supplémentaire pour les financiers de faire des bénéfices.
Dans La croissance verte contre la nature, critique de l’écologie marchande, l’économiste Hélène Tordjman détaille avec précision les mécanismes et les logiques mises en œuvre par le capitalisme pour développer le marché, tout en se repeignant en vert, quitte à détruire au passage des écosystèmes ou aggraver la crise climatique. La chercheuse de l’université Sorbonne Paris-Nord explique les contradictions, inhérentes au système capitaliste, qui lui permet de faire de la biodiversité un produit et de marchandiser la nature.
Pour ne pas remettre en cause le capitalisme, les grandes entreprises et les décideurs politiques déploient des stratégies nombreuses, basées notamment sur le solutionnisme technologique, avec l’idée que la sortie de crise passera par la technique et l’ingéniosité, non par un changement structurel. Hélène Tordjman est notamment très critique des plans politiques mis en œuvre, comme le Green new deal ou le pacte vert européen, qui s’appuient sur ce paradigme et ne remettent pas en cause le système économique.
C’est donc le mode de production qui est au cœur de cette réflexion, et qui est responsable de cette évolution. Tout changement, selon l’économiste, passe donc par une révolution complète et une sortie du capitalisme. Ce qui implique donc une dernière question : comment développer une autre économie, respectueuse du vivant et qui ne fait pas de l’environnement une marchandise ?
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Auteur: Le Média