La Cop28 sur le climat de Dubaï vient d’aboutir à plusieurs accords mercredi 13 décembre. Le plus commenté, le Global Stocktake, a pour ambition d’établir un bilan de la mise en œuvre l’Accord de Paris de 201. Il mentionne, pour la première fois dans une décision de conférence internationale pour le climat, l’ensemble des énergies fossiles et « appelle » les États à une « transition hors des énergies fossiles dans les systèmes énergétiques ».
Le président de la Cop28, Sultan Al-Jaber, par ailleurs PDG d’une entreprise pétrolière, a immédiatement parlé d’une décision « historique pour accélérer l’action climatique ». Ce terme, « historique », est désormais repris, souvent sans recul et sans distance critique, par de nombreux commentateurs. Mais est-ce vraiment le cas ?
Contradictions
Il y a toujours plusieurs façons d’analyser le résultat d’une conférence internationale telle que la Cop28 sur le climat.
- en regardant le chemin parcouru. Les énergies fossiles, responsables de plus de 80% des émissions mondiales de CO2, n’avaient jamais été mentionnées dans les décisions de Cop jusqu’à la Cop26, pas plus que dans les accords internationaux qui en sont issus (Protocole de Kyoto, Accord de Paris etc). Elles sont désormais mises à l’index comme une source d’énergie à laquelle il faut progressivement renoncer dans nos systèmes énergétiques. C’est un net progrès.
Les énergies fossiles sont désormais mises à l’index
- en regardant là où les États devraient déjà être parvenus. Les études scientifiques, les rapports du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (Giec), le rapport de 2021 de l’Agence internationale de l’Énergie montrent qu’il faudrait déjà avoir enclenché une décrue rapide dans la production et consommation des énergies fossiles (3% par an pour le gaz et le pétrole, 7% pour le charbon) et ne plus investir un euro…
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Auteur: Maxime Combes