La défense de la liberté et de la démocratie nécessite assurément une quantité considérable de censure. — Caitlin JOHNSTONE

Les médias soutenus par le Kremlin ont été bannis dans toute l’Union européenne, tant à la télévision que sur les applications et les plateformes en ligne. RT a perdu son créneau sur Sky TV au Royaume-Uni, où le média est également bloqué sur YouTube. Les fournisseurs de télévision australiens SBS et Foxtel ont lâché RT, et le gouvernement fédéral fait pression sur les plateformes de médias sociaux pour qu’elles bloquent les médias russes en Australie.

En République tchèque, en Slovaquie et en Lettonie, les personnes qui soutiennent l’invasion de l’Ukraine par la Russie sont passibles d’années de prison.

Twitter, qui est traditionnellement la dernière des grandes plateformes en ligne à se jeter sur toute nouvelle escalade de la censure sur Internet, s’emploie désormais activement à réduire le nombre de personnes qui voient le contenu des médias russes, déclarant qu’il « réduit la visibilité du contenu » et « prend des mesures pour réduire considérablement la circulation de ce contenu sur Twitter ». Cette tactique de censure par algorithme est exactement ce que j’avais imaginé après la démission de l’ancien PDG de Twitter, Jack Dorsey, en novembre dernier, en raison de commentaires antérieurs favorables à cette pratique de la part de son successeur, Parag Agrawal.

Twitter place également des avertissements sur tous les médias soutenus par la Russie et affiche un message contextuel vous informant que vous commettez une erreur de jugement si vous essayez de partager ou même « d’aimer » un message lié à ces médias sur la plateforme. Elle a également apposé l’étiquette « média affilié à l’État russe » sur chaque tweet effectué par les comptes personnels des employés de ces plateformes, donnant ainsi l’impression sans fondement que les opinions dissidentes tweetées par ces comptes sont des contenus payés par le Kremlin et non pas simplement leurs propres opinions légitimes. Certains se plaignent que cette nouvelle labellisation a conduit à un harcèlement en ligne dans le contexte d’une hystérie anti-russe digne de l’après-11 septembre qui transforme actuellement les cerveaux occidentaux en purée de palourdes.

Tout cela vient s’ajouter à toutes les autres escalades drastiques de la censure qui ont déferlé au début de la guerre en Ukraine, et je trouve personnellement un peu effrayant de voir à quelle vitesse tout cela se produit, à quel point les gens s’en accommodent, et à quel point cela semble devoir empirer.

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« La purge de RT et…

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Auteur: Caitlin JOHNSTONE Le grand soir