Attac, qui compte 10 000 adhérent·es, est née en 1998, à une époque où la mondialisation économique apparaît clairement aux yeux des mouvements sociaux, un peu partout sur la planète, comme la manifestation la plus aboutie d’un capitalisme néolibéral qui tente d’imposer son dogme productiviste et inégalitaire à tous les peuples. Politis, qui est l’une des organisations cofondatrices d’Attac, prend immédiatement pied sur ce nouveau front de luttes.
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Notre journal accompagne le blocage de la réunion de l’Organisation mondiale du commerce à Seattle en 1999, acte fondateur auquel participe Attac, puis le « démontage » du McDo de Millau, par José Bové et ses camarades, qui contribuera grandement, en France, à la mobilisation « antimondialisation ». Un terme rapidement remplacé par « altermondialisation », plus créatif, et qui étiquettera une quinzaine d’années de mobilisations internationales décisives pour hausser les luttes des mouvements sociaux à l’échelon planétaire requis par l’assaut de la mondialisation économique.
Après vingt-cinq années d’existence, comment se projette Attac aujourd’hui ?
Youlie Yamamoto : Nous ne pouvons pas nous détacher du slogan adopté par le mouvement altermondialiste dans lequel a baigné notre essor : « Un autre monde est possible ! » Il reste particulièrement désirable et terriblement actuel ! Dans le contexte présent, nous avons voulu marquer la nécessité d’une rupture avec le système en décrétant l’entrée dans l’« âge des possibles ». En insistant sur le besoin de radicalité face à l’entreprise d’un gouvernement qui édulcore les combats que nous menons depuis vingt-cinq ans – justice fiscale,…
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Auteur: Patrick Piro