La défense, grande absente de la campagne électorale. Les enjeux sont pourtant plus importants que jamais

Les tensions croissantes avec les États-Unis occupent une place importante dans la campagne électorale canadienne.

Elles sont alimentées par des déclarations provocatrices sur une possible annexion du Canada et par les effets de la guerre tarifaire menée par l’administration Trump.

Dans ce contexte, la question de l’indépendance canadienne et des relations bilatérales avec Washington tend à devenir l’enjeu central du scrutin. Un sondage Nanos relève que près de la moitié des Canadiens (47 %) affirment que ce sera la capacité à traiter avec le président Trump qui sera le facteur le plus important lors du suffrage.

Les élections fédérales au Canada abordent rarement les questions de politique étrangère ou de défense. On considère généralement que ces enjeux ont peu d’influence sur le comportement électoral des Canadiens. Cela s’explique en partie par le fait que les partis politiques canadiens ne présentent pas de visions nettement opposées ou facilement identifiables sur ces sujets. Ce n’est pourtant pas nécessairement vrai.




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Bien que ces élections en 2025 soient fortement influencées par les relations bilatérales avec les États-Unis, d’autres éléments de la politique de défense canadienne devraient faire l’objet de débats publics.

Le choix du prochain gouvernement influencera notre positionnement international, nos engagements militaires et notre sécurité économique. En tant que doctorant et chargé de cours en relations internationales, il me semble important de rendre lisibles certains de ces engagements envers la politique de défense. Les électeurs doivent pouvoir évaluer les visions internationales des partis. Il s’agit de reconnecter la politique de défense aux choix des citoyens, à un moment où des décisions stratégiques majeures s’imposent au…

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Auteur: Nicolas-Francois Perron, Chercheur doctoral et chargé de cours en relations internationales, Université du Québec à Montréal (UQAM)