La déforestation modifie l’apparence de certains insectes

Des altérations d’apparence déjà observées dans les années 50

Les couleurs et les motifs jouent un rôle essentiel dans la survie des insectes. Ils leur permettent de se camoufler, d’attirer des partenaires pour la reproduction ou encore de signaler un danger. Mais les perturbations environnementales d’origine humaine peuvent altérer ces caractéristiques fondamentales.

Ce fait avait déjà été démontré au milieu du XXe siècle par les travaux de Kettlewell, entomologiste et scientifique qui a passé des années à étudier les papillons de nuit. Les résultats ont révélé que les insectes présentent des exemples clairs d’adaptation rapide de la couleur en réponse aux changements induits par l’homme.

On citera le cas marquant du phalène du bouleau, s’étant progressivement assombri sous l’effet de la suie générée par la révolution industrielle, qui noircissait les arbres. Par la suite, avec l’amélioration de la qualité de l’air, ce papillon avait retrouvé majoritairement sa teinte blanche, illustrant une fois de plus la capacité d’adaptation des insectes face aux bouleversements environnementaux.

Longtemps présenté comme un cas typique de « mélanisme industriel », certains aspects de ce phénomène ont toutefois été remis en question par des études plus récentes.

Phalènes du bouleau – Crédit : Siga, Wikimedia

Des prédateurs à la déforestation : une imitation chromatique évolutive  

L’étude, menée par le département de zoologie de l’Université d’Otago en Nouvelle-Zélande, met en lumière l’imitation variable de couleur de la mouche de pierre néo-zélandaise. Celle qui imitait autrefois son voisin change désormais de couleur dans les zones déboisées.

Afin d’évaluer les effets de la déforestation, les chercheurs ont étudié 1 204 spécimens issus de 19 habitats variés, englobant à la fois des zones boisées et des régions déboisées. Les analyses révèlent d’importants…

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Auteur: Chloe Droulez