La déforestation s’accélère : la forêt primaire a perdu 1,7 million d’hectares en 2020


Au cours de l’année 2019, 4,2 millions d’hectares de forêts tropicales humides ont disparu, soit l’équivalent de la superficie totale des Pays-Bas. C’est le bilan sans appel du rapport annuel du Global Forest Watch. Alors que l’année 2020 était une date butoir au regard des nombreux engagements politiques et privés pris pour lutter contre la déforestation, ce rapport démontre que l’humanité est loin d’avoir atteint ses objectifs. Explications.

Les données récoltées par l’Université du Maryland et publiée par Global Forest Watch témoignent d’une augmentation continue de la déforestation dans le monde. En 2020, la perte de forêt primaire s’est accentuée de 12 % par rapport à l’année précédente et, pour la deuxième année consécutive, s’est aggravée dans les tropiques. Ces pertes sont « une urgence climatique, une crise pour la biodiversité, une catastrophe humanitaire et des opportunités économiques perdues », déplore Frances Seymour du World Resources Institute auprès du Monde. Et pour cause, ce sont au total plus de 12 millions d’hectares qui ont disparu sous les tropiques, dont 4,2 directement au sein des forêts tropicales humides. Des zones qui jouent pourtant un rôle majeur dans la lutte contre le dérèglement climatique de par leur grande capacité à stocker du carbone.

2,64 gigatonnes de CO2 libérées dans l’atmosphère

En plus de leur rôle de régulateur climatique, les forêts abritent également 80% de la biodiversité terrestre et permettent de subvenir aux besoins de 1,6 milliard de personnes dans le monde, en plus d’être les poumons verts de la planète. Mais aujourd’hui la tendance s’inverse : la disparition des forêts primaire en 2020 a libéré 2,64 gigatonnes de CO2, soit l’équivalent des émissions annuelles de 570 millions de véhicules. « Plus nous attendons pour stopper la déforestation, (…) plus nos puits de carbone naturels risquent de partir en fumée », a prévenu Frances Seymour.

L’Amazonie, poumon vert de notre planète, est la principale forêt victime de déforestation – Flickr.

Pourtant, leur destruction ne cesse d’augmenter alors que les causes de la déforestation demeurent principalement d’origine humaine. C’est en effet la culture des produits de base qui est le principal facteur de perte du couvert forestier en Amérique latine et en Asie du Sud-Est, tandis que l’agriculture itinérante domine en Afrique tropicale et continue d’y faire des ravages. Mais ce sont aussi les incendies et d’autres phénomènes liés…

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Auteur: Mr Mondialisation