« La démocratie, c’est aussi la protection des existences »



Coopérer et se faire confiance par tous les temps, Rue de l’Échiquier, 2024, 12 euros.

Dans cet essai stimulant, Éloi Laurent invite à imaginer de nouvelles formes de vie sociale et de coopération humaine contre « l’emprise de l’économisme et du tout-numérique », comme « condition indispensable pour fonder les bases d’une société écologique prenant soin des écosystèmes comme des humains ». Pour organiser, enfin, une « économie du bien-être ».

Éloi Laurent, né en 1974, est économiste, spécialiste en macroéconomie européenne, et travaille sur le « développement soutenable ». Il a été membre durant deux ans du cabinet du Premier ministre Lionel Jospin. Depuis 2002, il enseigne à Sciences Po, Ponts ParisTech et, outre-Atlantique, à l’université de Stanford. Il a rejoint le parlement de la Nupes en 2022 et soutenu cette année le programme du Nouveau Front populaire.

Nos sociétés contemporaines apparaissent de plus en plus fragmentées, lacérées par des inégalités sociales et écologiques toujours plus aiguës. Dans Coopérer et se faire confiance par tous les temps, publié en avril, vous appelez à davantage de coopération dans les relations humaines et de confiance. Pourquoi vous êtes-vous concentré sur ce sujet, en ces temps de concurrence à outrance, d’« épidémie de solitude » et de « chocs écologiques » toujours plus inquiétants et contraignants ? Que faire face à cela ?

Éloi Laurent : Pour le dire simplement, face à ce monde de chocs, il faut être côte à côte. Je suis, comme beaucoup de chercheurs aujourd’hui, en quête d’une économie centrée sur les besoins humains, car il nous apparaît de plus en plus clairement que la source de nos crises sociales comme écologiques est le capitalisme…

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Auteur: Olivier Doubre