Souvent décriée par la droite de l’échiquier politique qui érige l’illusoire « méritocratie » en valeur absolue, la « discrimination positive » est parfois accusée de remettre en cause le principe d’égalité. Pourtant, un tel raisonnement ne tient pas compte des injustices systémiques qui ne peuvent se régler sans intervention des pouvoirs publics.
De fait, certaines personnes subissent dans la vie des désavantages structurels, construits par des siècles de racisme, de sexisme et de diverses exclusions frappant les minorités. Une discrimination positive n’a donc pas pour but de privilégier indûment une partie de la population, mais bien de rééquilibrer la balance pour que tout le monde puisse bénéficier des mêmes chances. Décryptage.
Une croyance infondée
Récemment, Mr Mondialisation recevait un courriel d’un lecteur qui s’indignait que notre rédaction dénonce les mesures contre la discrimination positive mise en place par Donald Trump. Il assurait ainsi que « comme son nom l’indique, il s’agit d’une discrimination » qui serait « négative, car à l’opposé des valeurs des lumières fondatrices de la gauche ».
Celui-ci poursuivait ensuite en affirmant que « les piliers de ces valeurs sont la liberté et l’égalité des droits, quel que soit le niveau de richesse, le rang social ou la race (sic). » Il nous expliquait enfin que « la gauche a aujourd’hui tourné le dos à ces valeurs, et que c’est à cause de cela qu’elle est de plus en plus rejetée par ceux qui votaient pour elle ».
Un déluge de mauvaise foi
Évidemment, la malhonnêteté intellectuelle de ce genre de propos n’est pas difficile à observer. L’accusation affirme que la gauche aurait « tourné le dos » à la lutte contre les discriminations et à l’égalité alors qu’elle est et a…
Auteur: Mr M.