Après l’affrontement verbal entre le président américain Donald Trump et le président ukrainien Volodymyr Zelensky dans le bureau ovale, Emmanuel Macron s’est dit prêt à discuter dans le cadre d’un « dialogue stratégique » à l’extension de son parapluie nucléaire à ses partenaires européens. « On ne peut pas dire qu’on veut des Européens plus autonomes et considérer qu’on va laisser nos voisins dépendre totalement de la capacité américaine sur le plan de la dissuasion », a-t-il déclaré.
La doctrine de la vulnérabilité mutuelle
En 1945, à la suite des bombardements sur Hiroshima et Nagasaki, qui ont fait près de 150 000 victimes, le monde découvre la capacité destructrice de cette nouvelle invention. Mais c’est aussi son potentiel dissuasif qui est mis en avant. Dès lors, on réfléchit à deux fois avant de se lancer dans un conflit direct avec une puissance dotée de l’arme nucléaire. On rentre désormais dans la doctrine de la vulnérabilité mutuelle, c’est-à-dire une relation entre pays qui se fonde sur la peur. Ce concept, mis en lumière à la fin des années 1940, notamment par le chercheur Bernard Brodie, développe la théorie de la « destruction mutuelle assurée » également appelée « l’équilibre de la terreur ». L’objectif est de montrer à son adversaire que le coût des attaques excède les bénéfices. Il ne s’agit plus ici de gagner la guerre, mais plutôt de l’éviter.
« Il n’y a pas…
Auteur: Marius Texier