La faim, cet autre front du conflit au Soudan du Sud

Selon le Programme alimentaire mondial (PAM), 7,7 millions de Sud-Soudanais sont confrontés à une insécurité alimentaire aiguë, soit plus de la moitié de la population, alors que le pays entame cette période difficile précédant les premières récoltes, durant laquelle le grain de la récolte précédente est épuisé.

« C’est la période de l’année où la faim atteint son apogée et en ce moment nous sommes sérieusement à un point de basculement », a déclaré Mary-Ellen McGroarty, la représentante du PAM au Soudan du Sud, lors d’un point de presse à New York, auquel elle participait par liaison vidéo depuis la capitale, Juba. 

Plus d’un tiers des Sud-Soudanais souffrant de la faim vivent dans le nord-est du pays, notamment dans l’État du Haut-Nil, près de la frontière avec l’Éthiopie, où depuis le 4 mars, des affrontements croissants ont lieu entre les forces du président Salva Kiir et un groupe de miliciens de la communauté Nuer, connu sous le nom de l’Armée blanche, accusé par M. Kiir d’être proche de son rival, le premier vice-président Riek Machar.

Escalade des combats

La lutte de pouvoir entre les deux hommes est au cœur de l’histoire de la plus jeune nation du monde, qui a sombré dans une guerre civile à dimension ethnique en 2013, deux ans à peine après son indépendance. 

Depuis 2018, un accord de paix fragile de partage du pouvoir entre le président Kiir et le vice-président Machar avait permis un retour au calme. Mais cet accord a volé en éclats le mois dernier, avec l’arrestation de M. Machar à son domicile à Juba, par les Forces de défense du peuple du Soudan du Sud de M. Kiir.

L’incident est venu couronner plusieurs semaines de tensions entre les deux hommes dans la capitale, où des responsables politiques affiliés au Mouvement populaire de libération du Soudan dans l’opposition de M. Machar avaient été limogés et arrêtés courant février. 

Un pays submergé par les crises

A cette crise…

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Auteur: Nations Unies FR