La « faim » serait-elle au bout de la Farm-to-Fork ?

C’est la question qu’on pourrait être amenés à se poser si on prenait au mot une étude financée par … l’agro-industrie !

Cette «croyance » pourrait être renforcée d’ailleurs à la lecture d’articles alarmistes de certains médias libéraux droitiers comme Valeurs actuelles, l’Opinion… qui n’ont pas hésité à diffuser sans retenue une soi-disant « étude d’impacts » qui montrerait que l’application de la réforme Farm-To-Fork (F2F) aurait des « conséquences désastreuses »[1], conséquences soi-disant « cachées » par la Commission européenne qui seraient «[…] la chute conséquente des volumes de nourriture, mettant ainsi l’Europe dans une situation de dépendance alimentaire »[2]. Tremblez braves gens … voici le retour de la famine !

Pour rappel la F2F[3] est une stratégie qui a pour ambition d’accélérer la transition de notre système agroalimentaire européen vers un système alimentaire durable notamment en ayant un impact environnemental neutre ou positif et assurant pour tous la sécurité alimentaire, sans rendre les denrées alimentaires inabordables.

Pour atteindre ces objectifs louables et attendus par une majorité d’européens, l’idée est – entre autres – de réduire de manière conséquente l’utilisation des pesticides (50%) et des engrais (20%), tout en augmentant la part des surfaces en bio (25%). Ces objectifs fixés sont d’ailleurs tout à fait réalisables selon le service scientifique interne de la Commission européenne – le « JRC » – qui a publié un exercice de modélisation, tout en soulignant qu’il y aurait certains défis à relever et c’est sur ce dernier point que les détracteurs de la F2F se sont récemment déchainés ! Ils ont été encouragés par la publication, le mois dernier, d’une prétendue « étude d’impact[4] » parrainée par un lobby agroalimentaire[5], qui a fait des prédictions apocalyptiques sur les plans de l’UE.

Comme le souligne nos collègues d’ARC 2000[6], des événements organisés par les entreprises parrainées par CropLife[7] Europe, ne font qu’amplifier ce son de cloche alarmiste. Le programme de l’un de ces événements « scientifiques » est dominé par des lobbyistes anti-Farm to Fork, dont l’USDA[8], et omet de mentionner qu’un autre participant de premier plan – l’université de Wageningen – est payé par CropLife pour produire une énième « étude d’impact ».

Le problème de ces études c’est qu’elles sont biaisées dès le départ. Tout d’abord, elles sont basées sur des modèles…

La suite est à lire sur: www.generations-futures.fr
Auteur: nadine