La faute à Sainte-Soline

La faute à Sainte-Soline

Depuis le 25 mars, la bagarre médiatique a pris le relais pour attribuer les responsabilités des corps mutilés par la police à l’un ou l’autre camp. Preuve d’un certain changement dans la tonalité de l’époque, l’idée d’une responsabilité gouvernementale n’est pas totalement inaudible. Une partie de la gauche semble même prête à revendiquer une conflictualité dont elle semblait incapable depuis 50 ans, et probablement aussi à en tirer parti.

Notre comité local fait formellement partie des Soulèvements de la terre (SDT) depuis un an, mais pour des raisons géographiques nous n’avons pas participé à la coordination de collectifs organisateurs de la manifestation de Sainte-Soline. Nous écrivons ce texte pour continuer une discussion interne aux mondes de l’autonomie et de l’écologie radicale sur les raisons de la défaite qui y a eu lieu. Il nous est impossible ne pas nous demander quelles ont été nos erreurs après pareille journée.

Soyons clairs : ce sont les armes de la police qui ont blessé nos ami.es et les tendres inconnu.es qui nous entouraient. La haine que nous leur vouons en a été ravivée à jamais. Nous comprenons aussi les exigences de la stratégie de défense médiatique menée par les SDT qui doivent se protéger des attaques judiciaires et politiques. Cette dernière rend cependant difficile l’émergence d’une parole sincère sur certains points depuis l’organisation nationale, menacée de dissolution. Il est plus facile de nous interroger, par exemple, sur les raisons de l’attaque de la bassine depuis notre comité local.

La discussion à laquelle ce texte entend contribuer ne peut selon nous pas être menée sans la confiance qui vient du sentiment d’appartenir au même camp, malgré des différends parfois profonds. L’espace de la critique a jusqu’ici été largement occupé par une critique-dissociation, venue de celleux qui estiment avoir été trahi.e.s par…

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Auteur: IAATA