La Femme de ma Mort


Tu sais, je pense que les films sont une conspiration :

« You know I think that movies are a conspiracy. I mean it. They are actually a conspiracy because they set you up. They set you up from the time you are a little kid. They set you up to believe in everything. They set you up to believe in ideals, and strenght, and good guys, and romance, and of course love. And no matter how bright you are, you believe it. »

Les films sont, vraiment, une conspiration, parce qu’ils vous piègent, dès que vous êtes un gosse : ils vous forcent à croire aux idéaux, à la force d’âme, aux types bien, à la romance et bien sûr à l’amour. Même si vous êtes intelligents.

Les films sont une conspiration

Les films sont une conspiration parce qu’ils vous piègent en prétendant que cette vie aura lieu, que vous rencontrerez les good guys et que l’amour existe. Les films sont une conspiration parce qu’ils sont optimistes : love stories, comédies romantiques, feel-good movies, buddy movies. Les films sont une conspiration parce qu’ils vous mettent des happy end dans le crâne.

Mais ce que dira Opening Night, c’est que certaines pièces – comme Second Woman, que répète l’héroïne du film – sont également une conspiration parce qu’elles sont pessimistes, sans espoir. Les pièces ou les films sont une conspiration quand ils sont cyniques, ironiques, dégradants, déplaisants, délétères. Ils vous piègent également quand ils vous disent que cette vie (la vie heureuse) n’aura jamais lieu. En ce qu’ils « informent » le vivant, en ce qu’ils lui présentent un « scénario de vie », un pitch, les films sont des agents de mort, des puissances de mort. Ils ne sont pas sérieux : ils sont très dangereux. Et le cinéma de John Cassavetes est obsessionellement un acte d’exorcisme face à la dimension morbide du cinéma stéréotypé, de la fiction stéréotypée. Le stéréotype est la conspiration. Il est la fausse…

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Auteur: Pacôme Thiellement