Dans les concerts, les femmes ne peuvent pas profiter de la fête de la même manière que les hommes. C’est un des constats de l’enquête menée par les sociologues Julie Besnard et Louise Gasté. Publiée ce mois-ci, la recherche a été initiée en 2022 par Stourm, un réseau d’acteurs bretons de la culture mobilisés contre le sexisme et les violences sexistes et sexuelles.
En 2018, l’association Consentis, spécialisée dans la prévention des violences sexistes et sexuelles (VSS), avait sorti une enquête pionnière. Selon celle-ci, six femmes sur dix disent ne pas se sentir en sécurité seule en milieu festif, à cause des violences sexistes et sexuelles. Parmi les principaux facteurs de risque liés à ce contexte : la consommation d’alcool et de stupéfiants, mais aussi la proximité physique.
« Ce sont des lieux où les personnes se sentent plus libres de leurs mouvements, ont plus d’interactions sociales. Les consommations peuvent réduire la perception qu’on a du consentement de l’autre, explique Clémentine Roul, coordinatrice des actions de prévention chez Consentis. Si tout est bien organisé, ce sont des espaces géniaux, avec des ressources à deux pas. Mais le contexte particulier de la fête nécessite une attention particulière. »
En festival, les agressions peuvent être commises dans les espaces isolés et mal éclairés comme dans les files d’attente ou dans la foule ; quand les viols ou tentatives de viols ont plutôt lieu dans des lieux plus privés ou isolés. « Les violences sexuelles sont plutôt le fait de personnes connues par les victimes, à l’inverse des agressions commises dans la foule », ont constaté Julie Besnard et Louise Gasté au cours de leur enquête. Autre constat : les bénévoles sont autant concernées par les VSS que les festivalières.
Hypervigilance constante
Les femmes et les personnes LGBTI+ interrogées décrivent une…
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Auteur: Sarah Bosquet