La France connaîtra la sécheresse cet été

21 mai 2021 à 09h31,
Mis à jour le 22 mai 2021 à 09h53

Durée de lecture : 4 minutes

Climat

Pour la quatrième année consécutive, l’été s’annonce fort sec. Selon la carte prévisionnelle dévoilée le 18 mai par le ministère de la Transition écologique, quatre-vingts départements sont concernés par un risque de sécheresse, et notamment ceux situés sur le pourtour méditerranéen, l’ouest de la France et la région Rhône-Alpes. Seuls une partie de la Normandie, l’Île-de-France et les Hauts-de-France pourraient y échapper.

L’année dernière, au plus fort de la crise, 88 départements avaient fait l’objet d’arrêtés préfectoraux restreignant l’usage de l’eau. Selon la sévérité de l’épisode de sécheresse, quatre niveaux de limitation peuvent en effet être mis en place (vigilance, alerte, alerte renforcée et niveau de crise). Dès le niveau d’alerte atteint, les préfets peuvent prendre des mesures de limitation ou de suspension des usages de l’eau.

Territoires avec risques de sécheresse. © BRGM

La carte prévisionnelle s’appuie sur un croisement de données du Bureau de recherches géologiques et minières (BRGM), de Météo France, de l’Office français de la biodiversité (OFB) et du Service central d’hydrométéorologie et d’appui à la prévision des inondations (Schapi). Manque de pluies depuis le début du printemps, sols très secs, faible manteau neigeux… les indicateurs sont à des niveaux inquiétants. « Nous nous sommes basés sur les données de fin de recharge des nappes phréatiques en avril et mai. Nous utilisons 1 600 piézomètres sur l’ensemble du territoire pour mesurer les niveaux d’eau. Météo France, de son côté, fait des études sur la sécheresse des sols, avec des scénarios de précipitations et de température. L’OFB et le Schapi travaillent sur les données de débits et d’assecs des cours d’eau », explique à Reporterre Violaine Bault, hydrogéologue au BRGM. 

Une mauvaise recharge des nappes

Cet hiver, le BRGM a noté une très bonne recharge sur la partie nord et ouest du pays. « En revanche, il n’a quasiment pas plu dans le sud-est, en Provence. Les recharges n’y sont vraiment pas bonnes », poursuit l’experte. S’ajoutent à cela trois mois de printemps très peu pluvieux : « Les nappes n’ont pas pu finir leur recharge. Or, quand la végétation reprend, elle a besoin d’eau. » Les fortes pluies actuelles changeront-elles la donne ? Les effets seront isolés, selon l’hydrologue. « Le sol est sec, quand la…

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Auteur: Margaux Otter Reporterre