La France doit s’opposer à la ré-autorisation de 3 pesticides tueurs d’abeilles!

Des organisations apicoles et environnementales européennes demandent au gouvernement français d’agir afin ne pas renouveler l’autorisation de trois pesticides tueurs d’abeilles.

Ce jour 17/02/2021, Générations Futures, Justice Pesticides, Pollinis, le Syndicat National d’Apiculture (SNA), Terre d’Abeilles, et l’Union Nationale de l’Apiculture Française (UNAF) ont envoyé un courrier au Ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation et au Ministère de la Transition écologique pour demander que la France s’assure de la non-réautorisation de trois substances actives toxiques pour les abeilles.

En effet, l’autorisation de ces trois substances actives, que sont le sulfoxaflor, la benfluraline et la cyperméthrine, est actuellement en cours d’examen par la Commission européenne et les Etats membres. Ces trois substances ont reçu un avis négatif de l’Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA) et doivent donc être retirées du marché, car elles ne répondent pas aux exigences du règlement (CE) n° 1107/2009 sur les pesticides. Elles présentent des risques majeurs pour la santé humaine et l’environnement, y compris pour les abeilles. C’est pourquoi les organisations signataires du courrier se mobilisent pour exiger que la France se positionne sur le sujet contre la réautorisation de ces substances.

Le sulfoxaflor est un néonicotinoïde de nouvelle génération, approuvé dans l’UE en 2015, à condition que le titulaire de l’approbation fournisse à la Commission européenne des données supplémentaires sur la toxicité de son produit pour les abeilles. L’industrie les a fournies en 2017, à la suite de quoi l’EFSA a publié un avis négatif sur cette substance en février 2020[1]. Un risque élevé pour les abeilles domestiques et les bourdons a été identifié, à l’intérieur et en marge des champs, ce qui signifie que les utilisations extérieures de cette substance ne peuvent pas être légalement approuvées. L’EFSA avait rendu un avis similaire sur trois autres néonicotinoïdes (imidaclopride, clothianidine et thiaméthoxame), qui avait conduit à une interdiction de leurs utilisations en extérieur dans l’UE en 2018. Le sulfoxaflor doit donc également être interdit. Le sulfoxaflor a d’ailleurs fait l’objet de plusieurs procédures juridiques au niveau français pour son interdiction, soldées par une victoire et le retrait du marché de deux produits à base de sulfoxaflor[2]. Enfin en 2018, avec le vote de la loi EGALIM, le sulfoxaflor en tant…

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Auteur: nadine