La France en tête de la « coalition artillerie » pour l'Ukraine

Roger de La Fresnaye. — « Artillerie », 1911.

«Artillerie pour l’Ukraine » : c’est le patronyme officiel de cette coalition lancée à la mi-janvier par Sébastien Lecornu, le ministre français des armées. Ce dernier s’est également rendu le 8 février dernier au siège du 93e régiment d’artillerie de montagne de Varces-Allières-et-Risset (Isère), impliqué dans la formation des opérateurs ukrainiens du canon automoteur Caesar ou des lance-roquettes fabriqués par l’entreprise française Nexter, contrôlée par l’État.

Alors que s’ouvre une phase militaire de « haute intensité », avec des combats de masse appuyés sur des blindés, canons, lance-roquettes, etc., c’est « le grand retour de l’artillerie », y compris à longue portée, se félicite le général Jean-Michel Guilloton, qui a été désigné pour assumer la direction technique de la coalition. Il rappelle l’antériorité historique de la France : un premier régiment d’artillerie avait été créé dès 1671, sous Louis XIV… Et son « excellence industrielle », incarnée aujourd’hui encore par le canon Caesar, reconnu comme un des meilleurs équipements de sa catégorie.

La « légitimité » de la France à conduire cette coalition artillerie tient aussi, selon Guilloton, au fait que Paris avait choisi de se défaire l’an dernier dans l’urgence de la moitié de ses propres canons Caesar, ainsi que de quatre lance-roquettes unitaires, de canons TRF1 et de mortiers de 120 mm, au profit de l’Ukraine.

Capacité amputée

Le canon automoteur à longue portée Caesar coûte « entre 3 et 4 millions d’euros » l’unité, selon les versions, assurait en janvier dernier le ministre Sébastien Lecornu. Monté sur camion, il tire des obus de 155 mm avec précision jusqu’à une quarantaine de kilomètres. Très mobile, il est conçu pour pouvoir échapper aux tirs de contre-batterie. Sous la pression du…

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Auteur: Philippe Leymarie