La France insoumise, le fascisme et la révolution

Voici le premier volet d’un texte qui tente de déplier une question importante : pourquoi et comment la gauche, c’est-à-dire la gauche institutionnelle, est redevenue une hypothèse crédible pour nombre de personnes ayant quelques aspirations supérieures à celle d’un réaménagement plus gentillet du capitalisme ? Question qu’il s’agit aussi pour l’auteur, de renverser : où est passée la puissance destituante et révolutionnaire qui explosait régulièrement dans les rues jusqu’en 2016 ? Rêve-t-elle désormais NFP ?

« Notre marche est longue et elle laisse des traces, même si ça ne se voit pas pour l’instant ou si on ignore et méprise notre chemin. »
Sous-commandant Marcos

Introduction

Depuis quelques semaines, la parution de l’ouvrage La Meute, suscite une polémique médiatique autour de la France Insoumise, son caractère autoritaire, la place du grand chef Mélenchon, une (im)possible union des gauches, etc. Rien de très surprenant du côté des élites et de leurs médias : toutes les occasions sont bonnes pour taper sur leur « ennemi numéro 1 » du moment.

Du côté de la gauche cependant, quelques débats plus intéressants ont émergé de tout cela : quel lien y a-t-il entre les formes d’organisations et les stratégies politiques, quels moyens conditionnent quelles fins, comment se nouent ou se dénouent les relations entre efficacité et autoritarisme, etc.

Malheureusement, dans tous ces débats, une fois n’est pas coutume, une part considérable du camp de l’émancipation est, comme souvent, invisibilisée : les partisan.es de la révolution, que l’on pourrait définir pour l’instant sommairement comme ceux et celles qui se posent la question de la révolution, en pensée comme en acte. Les Gilets jaunes, les autonomes, les révolté.es de Nahel, les anarchistes, les féministes, les antiracistes, les syndicalistes, les queer révolutionnaires… Ces personnes qui font et ont fait vivre…

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Auteur: dev