En 1987, l’État français crée un fichier visant à répertorier les empreintes digitales des personnes suspectées de certains crimes. En 1998, un palier supplémentaire est franchi : suite à l’épouvantable affaire Guy Georges, un tueur et violeur en série, le gouvernement crée le FNAEG. Le «Fichier national automatisé des empreintes génétiques». Il s’agit à l’époque de prélever l’ADN dans des cas très précis, dans le cadre d’affaires gravissimes : celui des personnes condamnées pour viol, corruption de mineur et «meurtre ou assassinat d’un mineur précédé ou accompagné d’un viol, de tortures ou d’actes de barbarie».
En 2002, le FNAEG ne fichait que 2824 individus. Depuis, les lois sécuritaires et le contrôle de la population ont tellement augmenté qu’il suffit d’être interpellé pour un tag ou la moindre manifestation pour que la police réclame votre ADN. C’est désormais systématique et présenté comme obligatoire à la moindre arrestation. Avec l’objectif implicite de ficher génétiquement la totalité de la population.
Selon un document interne de l’Union Européenne de mai 2023, 6.5 millions d’ADN de français sont désormais fichés. Plus de 10% de la population de plus de 20 ans ! Et ces données sont conservées 10 à 40 ans, sans aucune transparence.
En 2016 le fichier stockait les ADN de 3,42 millions d’individus, et 378.462 traces non identifiées. Autrement dit, en 20 ans, des millions de personnes ont été fichées, et le nombre d’ADN prélevés a doublé en 7 ans seulement. 75% des personnes figurant au FNAEG sont présumés innocentes, faute d’avoir été condamnés pour ce qui leur a valu d’être fichés, mais y figurent toujours comme «suspects».
Et ce n’est que la partie émergée de l’iceberg policier. En y incluant les personnes indirectement identifiables, cela représente quasiment la moitié de la population française ! En effet, un ADN permet d’identifier…
La suite est à lire sur: contre-attaque.net
Auteur: B