Calculé chaque année depuis 1995, l’Indice de perception de la corruption (IPC) est devenu une référence mondiale de l’évaluation du niveau de corruption dans le secteur public. La corruption étant par définition un phénomène cachée, l’ONG se base sur la perception de celle-ci via des enquêtes d’opinion pour établir un classement de 180 pays en fonction des niveaux de corruption perçus.
La corruption s’aggrave en France
Pour l’année 2024, la France se place à la 25e position du classement mondial : une chute de 5 places qui représente « une alerte démocratique inédite » selon Transparency International. En effet, cette chute place la France « en dessous de la moyenne des pays catégorisés comme pleinement démocratiques ».
Celle baisse met en lumière « des failles structurelles dans la lutte contre la corruption, aggravées par des scandales récents et une perte de confiance dans les institutions démocratiques » selon l’ONG. Cette dernière met en avant « un sentiment de défiance à l’égard du personnel politique », lié notamment à « plusieurs scandales majeurs impliquant des figures politiques et des partis nationaux ».
En effet, les affaires de corruption touchant le plus haut sommet de l’État et différents partis saturent l’actualité politique et judiciaire. Mercredi 18 décembre 2024, la Cour de cassation, en rejetant le pourvoi de Nicolas Sarkozy, a rendu définitive sa condamnation à trois ans d’emprisonnement dont un an ferme – sous bracelet électronique – pour corruption et trafic d’influence dans l’affaire dite « des écoutes ».
Quelques jours plus tard, début janvier 2025, s’est ouvert un autre procès visant l’ex-chef de l’État : celui sur les soupçons de financement libyen de sa campagne présidentielle de 2007.
Depuis la fin 2024, se tient également le procès des assistants parlementaires du RN. Plusieurs cadres du parti, dont Marine le Pen,…
Auteur: Eloi Boye